Communauté de Communes du pays de Fayence Diagnostic de la situation existante

Je fais une mise à jour de ce volumineux data-center sur le pays de Fayence. Le territoire change depuis 20 ans que je suis ici pour terminer mon parcours. Il n'est pas le même qu'il y a 20 ans quand je suis arrivé; pas le même qu'en 1968 ou il y a un siècle. Il ne sera pas le même dans 20 ans et au delà. Ceux qui ont voulu être élus en 2014, comme ceux qui les ont précéedé en 2008, 2002 et 1996 sont là pour faire les transformations nécessaires imposées par l'État, la Région et le Département ainsi que par l'évolution démographique et socio-professionnelle. POS devenus PLU, SCOT, écoles et collèges, eau potable, gestion des déchets, des routes, des transports et de la circulation, entreprises et emplois, agriculture, sylvo pastoralisme... Je m'efforce de suivre l'évolution.

Introduction; les sources de données INSEE

Chapitres
  1. Le cadre légal
  2. Caractéristiques générales du pays de Fayence
  3. Population et croissance démographique
  4. Structure de l'habitat
  5. Structure des revenus
  6. Transports et déplacements
  7. Finances des 8 communes
  8. POS des 8 communes
  9. Activité économique; entreprises, emplois
    1. Emplois
    2. Entreprises
  10. Agriculture
  11. Services
  12. Patrimoine
  13. Culture
  14. Tourisme, offre et équipements

Le cadre légal

La loi Solidarité et Renouvellement Urbain du 13 décembre 2000 (SRU) prescrit le remplacement des POS des communes par les Plans locaux d'urbanisme PLU. Voir ici. Et pour les communautés de communes la loi a instauré la création d'un document d'urbanisme supra-communal : le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT). Le cadre légal du SCOT est expliqué ici. Les deux documents suivent la même procédure; le SCOT assure la cohérence entre les PLU des communes membres d'une structure intercommunale. Vu l'ordre d'apparition dans le nouveau code de l'urbanisme, l'élaboration des SCOT doit précéder celle des PLU.

Dans le Var la situation des communautés de communes est donnée ici. Celle des PLU ici (DDAE du Var mai 2007).

Caractéristiques générales du pays de Fayence

Les sources d'information pour établir le diagnostic sont très nombreuses; il est difficile de les rassembler en un ensemble cohérent, car les sources de données sont établies par des acteurs indépendants, en des moments différents et sans impératif de cohérence. Mais toutes les données sont des éléments de la réalité dont il faut tenir compte. Les données quantifiées les plus récentes sont celles des recensements de l'INSEE, concernant la population, le logement et les caractéristiques socio-professionnelles; elles sont disponibles pour 7 des 8 communes (les données de Tourrettes recensée en 2008 ne sont pas encore publiées 4/2009). L'INSEE publie aussi des données statistiques locales lesquelles incluent les entreprises et les emplois. Viennent ensuite les données de la direction générale des collectivités locales pour les finances des communes, puis les données du ministère des finances sur les impôts des contribuables qui reflètent les revenus, les données de la chambre de commerce et d'industrie du Var... et de nombreux autres sources - sites web des mairies, site http://paysdefayence.com, la chambre d'agriculture, le syndicat des agents immobiliers, et d'autres encore. C'est du rapprochement de toutes ces données, même s'il n'est pas toujours possible de les recouper parfaitement, qu'émergent les réalités du pays de Fayence. Ces réalités constituent le diagnostic à partir duquel il est possible d'élaborer un projet d'avenir tenant compte des besoins de la population et des dynamiques du territoire et en tenant compte du souci de préserver l'environnement, de valoriser le patrimoine culturel et touristique et de favoriser l'activité économique.

Le périmètre du pays de Fayence comprend les huit communes du canton de Fayence, regroupées en Communauté de Communes depuis novembre 2006. Voir arrêté de création. Bagnols s'y est joint depuis 2014. Ce mouvement vers de nouvelles formes d'intercommunalité de la loi SRU correspond à une adaptation du tissu des villes et communes qui connaissent une forte croissance de leur population et de leurs besoins en infrastructures, en équipements et en services collectifs. L'espoir est de mieux maitriser les effets de la modernité de l'après 2è guerre mondiale, la formidable transformation de la vie des français durant les 30 glorieuses 1945-1975, grâce à la voiture, l'électricité, l'eau et l'assainissement, le téléphone, la télévision, l'internet.... tout cela accompagné d'une explosion de la production et de la consommation matérielle de biens et de services qui commence à avoir des effets négatifs sur l'environnement et ainsi menacer la durabilité du système. En pays de Fayence, cette croissance de la population correspond à un retour bienvenu, un renouveau, une renaissance, après des années d'exode rural durant la deuxième partie du 19è siècle et la première moitié du 20è siècle aggravé par la première guerre mondiale et la deuxième. Le minimum de population est situé en 1962. L'exode vit le départ des jeunes vers les villes en raison des difficultés de vivre en zone rurale, sans transports, sans eau, sans écoles autres que primaires... alors que les villes offraient toutes sortes d'avantages. Le mode de vie difficile est bien décrit dans les romans d'Annie Bruel, notamment dans "Fine, paysanne de Provence". Il faut noter aussi que le périmètre de la Communauté de Communes se confond avec celui du canton et que la pression à réaliser l'intercommunalité effective n'est pas aussi grande que dans les villes où, par suite de la densification de l'habitat, les communes forment progressivement un continuum.

Histoire

On ne peut pas comprendre la situation actuelle du pays de Fayence sans se référer à la longue histoire dde ce pays, avec ses 8 communes. La question est de savoir si nous serons capables, par l'instrument que la loi SRU et le SCOT nous fournissent, de modeler l'avenir et de faire en sorte que le "passé du futur" soit une contribution positive pour les générations suivantes.

Il est bon de rappeler que les 36000 communes françaises se sont constituées après la révolution de 1789 et au début du 19è siècle, en s'affranchissant de l'ancien régime. C'est ainsi que Tanneron fut créée en 1835 par détachement de Callian et que St-Paul de Fayence, hameau de Fayence, fut créée en 1825 par détachement de Fayence - St Paul de Fayence est devenue St Paul en Forêt. Les bourgs les plus importants à la fin de l'ancien régime et au début de 19è siècle, étaient Fayence, Callian et Seillans proche de Claviers. La situation présente du pays de Fayence résulte d'une très longue histoire dont on a des traces dès le néolithique; les générations successives qui y ont habité ont laissé des traces sous forme architecturale et des documents que les historiens ont étudié et étudient encore. Michel Germain professeur agrégé de géographie, savoyard mais résident secondaire et amoureux de Mons, a publié un livre qui retrace toute l'histoire du pays de Fayence "À la découverte du pays de Fayence". Voir aussi Michel Germain Wikipedia.

On y découvre l'histoire mouvementée de cette Provence orientale au contact de la Savoie, du comté de Nice, de l'évêché de Fréjus... depuis le néolithique, les Romains, la période médiévale et la féodalité, les guerres de religion, la révolution provoquée par une terrible disette en 1788-1789. Les disettes étaient provoquées par les variations climatiques (voir histoire du climat par Leroy-Ladurie) et par les exactions commises par les guerres incessantes, les soldats s'alimentant sur les ressources des villages, pillant et tuant les villageois et violant les femmes...

J'en extrais les pages relatives à la période depuis la révolution, car elles permettent de mieux comprendre l'origine de la situation d'aujourd'hui, caractérisée par une concentration de la modernité au sens de la chalandise de biens de consommation, dans la plaine de Fayence, principalement le long de la RD562. Voir aussi les cartes du pays de Fayence sous l'ancien régime.

Situation actuelle (2009)

Avec plus de 20 000 habitants en 2008, 70% de cette population se concentre sur les 4 communes noyau - d'Est en Ouest: Montauroux et Callian, Tourrettes et Fayence (chef lieu du canton), ces deux dernières étant quasiment contiguës - entourées de 4 communes périphériques, Mons, Saint-Paul en Forêt, Seillans et Tanneron. La commune de Montauroux a aussi une "quasi commune" séparée, les Esterets du Lac dotée d'une mairie annexe.

La superficie totale de ce territoire est de 356 km2, soit 5.9% de la surface du département du Var, ce qui représente une densité de population moyenne de 51 habitants/km2 pour 150 habitants/km2 pour l'ensemble du Var.

Les quatre communes noyau sont bien identifiées comme telles par l'INSEE; en effet l'INSEE définit sur le canton deux unités urbaines: Montauroux et Fayence. Voir ici ce que sont les unités urbaines selon l'INSEE. L'unité urbaine de Montauroux a pour périmètre Montauroux plus Callian; l'unité urbaine de Fayence a pour périmètre Fayence plus Tourrettes. Mais selon la méthode de définition de l'INSEE, on pourrait bien considérer une seule unité urbaine correspondant au périmètre des deux unités urbaines de Montauroux plus Fayence, ce qui correspond à ce que j'appelle le noyau des 4 communes. En effet la continuité Callian Tourrettes se trouve au niveau du pont de la Camiole et elle doit avoir échappé aux photographies aériennes. Le concept des 4 communes noyau est donc justifié. On est donc en droit d'agréger les 2 unités urbaines Montauroux et Fayence.

Les 4 communes noyau ont une superficie totale de 120km2 soit le tiers du total, mais une population de 70% du total et une densité moyenne de 107 habitants/km2.

Le pays de Fayence présente plusieurs spécificités.

  1. les deux communes les plus importantes en superficie - Seillans et Mons - sont occupées par le camp militaire de Canjuers - interdit d'accès -, à 50% et 25% respectivement, et sans contre partie économique de la part du Ministère de la Défense. Cette particularité réduit donc la surface effective du territoire de la "Communauté de Communes" du pays de Fayence à 293 km2 (-18%). Avec cette correction, la densité moyenne de population du "Communauté de Communes" est de 62 habitants/km2 et les 4 communes "noyau" représentent 41% de la superficie totale. Voir les données.
  2. les communes de Mons et de Seillans sont sous le régime particulier du "plan montagne", ce qui leur impose des contraintes spécifiques en matière d'urbanisme. Voir les contraintes du plan montagne.
  3. la présence à l'Est du territoire du site Natura 2000 "Gorges de Siagne" qui occupe une partie des territoires de Mons, Callian, Montauroux et Tanneron. En savoir plus sur le site Natura 2000 "Gorges de Siagne".
  4. L'aérodrome de Fayence-Tourrettes qui occupe une partie importante de la plaine au pied des villages de Fayence et de Tourrettes.
  5. le lac de Saint Cassien; c'est une retenue où se collectent les eaux des bassins versants et une dérivation de la Siagne; cette retenue sert à la production d'électricité par la centrale d'EDF située sur le territoire de la commune de Tanneron, à l'approvisionnement des agglomérations urbaines de la côte Est Var et de l'Ouest des Alpes Maritimes par la société du canal de Provence (SCP), et constitue un lieu d'attraction pour les touristes et visiteurs et un espace de loisirs pour la "Communauté de Communes" du pays de Fayence.
  6. 1260 hectares de la commune de Tanneron appartiennent à la commune de Callian en droit privé et sont une friche industrielle inutilisée. C'est l'ancienne mine de spath fluor de Fonsante fermée depuis 1987. Voir le dossier Fonsante. Il est question de réutiliser le site pour en faire une station de recyclage valorisation des déblais du BTP ainsi que de compostage de déchets verts et des boues d'épuration d'eaux usées.

Les 4 communes "noyau", Montauroux, Callian, Tourrettes et Fayence se sont développées à partir de villages anciens perchés sur des promontoires surplombant "la plaine", d'où leur nom de "villages perchés". Les villages ont su préserver leur caractère ancien et les extensions d'habitat se sont faites vers les périphéries amont, Est et Ouest et immédiatement à l'aval. Plus récemment, les activités commerciales se sont développées dans la plaine de part et d'autre de la route départementale RD562 reliant Grasse et Draguignan. Le canton était desservi autrefois par une ligne de chemin de fer dite "central Var" reliant Meyrargues à Cagnes sur Mer passant par Draguignan et Grasse; cette ligne fut construite par sections de 1880 à 1896; elle fut abandonnée après la deuxième guerre mondiale (1950), à cause de la destruction du viaduc traversant la vallée de la Siagne aux Fréyères et qui ne fut pas reconstruit.

Avant l'attrait du littoral au 21è siècle, la RD562 était depuis le moyen âge la route principale de circulation du Var: route royale de première classe Voir ici (extrait de "le département du Var 1790-1990; Métamorphoses d'un territoire" par Etienne JUILLARD professeur honoraire des Universités. C'est dire combien les communes du pays de Fayence qui surplombaient cette route étaient importantes. Elles ont vu passer les pélerins, les commerçants et les armées en guerre et souffert de leurs exactions puisque les armées se nourissaient des ressources locales y compris le cuissage. Aujourd'hui cette RD562 ancienne voie royale est devenue notre zone de chalandise moderne.

On peut décrire la géographie du territoire en se référant à la route de la plaine, la départementale RD562, Grasse-Draguignan. A l'Est la profonde faille structurelle de la Siagne orientée du Nord au Sud, constitue la séparation avec les Alpes Maritimes. Au Sud les roches cristallines du massif de l'Esterel; au Nord, les formations jurassiques du piémont des Alpes s'élèvent jusqu'au mont Lachens le point culminant du Var à 1714m. Ces roches constituent un réseau karstique qui détermine le régime hydrologique du territoire.

Les 4 villages "noyau" - Montauroux, Callian, Tourrettes et Fayence - constituent un tissu urbain relativement continu mais de faible densité, où alternent propriétés individuelles sur grands terrains et espaces naturels, agricoles - vignes, oliveraies, cultures florales et maraîchères - et forêts. Les 4 communes périphériques - Mons, Saint-Paul, Seillans et Tanneron - sont séparées des communes "noyau" par de larges espaces naturels peu ou pas habités, principalement boisés d'espèces méditerranéennes et entrecoupés d'espaces agricoles. Les espaces commerciaux de la plaine - RD562 - constituent un pôle d'attraction pour ces communes en matière de commerces et de services.

Des 4 communes périphériques, la commune de Tanneron est la plus éloignée du "noyau". Bien que très proche de Pégomas dans les AM (7km par la D38), Tanneron est historiquement liée au canton de Fayence, puisque elle faisait partie de la commune de Callian jusqu'en 1835. Elle fut constituée en 1835 par détachement de Callian. Mais à l'époque, la commune de Callian garda la propriété privée de 1260 hectares, sans doute parce que ses habitants y exploitaient du bois et que cette ressource était importante pour eux, et aussi le spath fluor utilisé comme fondant par les verriers et céramistes de la région. Voir l'histoire de la mine de spath fluor de Fonsante. Les documents historiques rapportent que le minerai, extrait en affleurements, était acheminé à dos d'âne vers les verreries de la Bocca et de Saint-Paul en-Forêt et même à Saint-Raphael d'où il était expédié hors de la région. La mine fut exploitée de manière industrielle moderne par Péchiney et sa filiale minière Sogerem jusqu'en 1987. C'est ce qui explique pourquoi le terrain de l'ancienne mine de spath fluor de Fonsante appartient toujours à Callian. Mais il s'agit aujourd'hui d'une friche industrielle. En savoir plus sur la mine de Fonsante.

La commune de Tanneron compte donc 1260 hectares qui appartiennent à la commune de Callian. Sur les 4028 hectares restants, 400 hectares sont cultivés principalement pour le mimosa et l'eucalyptus à destination florale, le reste pour fraisiers (hameau de Belluny) et le maraîchage. Sur un total de 63 exploitants, 60 se consacrent au mimosa et à l'eucalyptus. La majeure partie de ces espaces cultivés jouxtent les zones d'habitation. L'exploitation commerciale de ces zones assure donc une protection contre les risques de propagation d'incendies de forêt. Mais le plan de protection contre les incendies de forêts (PRIFF) menace la pérennité de ces exploitations. Voir le dossier de Tanneron, celui de Mons, et celui de Seillans. Quant à Saint-Paul, voir le site de la mairie. Voir aussi le diagnostic Activités agricoles et forestières préparé pour le "Communauté de Communes" pays de Fayence par la chambre d'agriculture du Var avec les exploitants du pays de Fayence.

Voir ici une carte en relief de l'ensemble du territoire de la "Communauté de Communes" du pays de Fayence. Elle montre les 4 villages "noyau", la contiguité de Fayence-Tourrettes, Les 4 villages périphériques (Tanneron le plus éloigné), le lac de Saint Cassien et l'aérodrome de Fayence-Tourrettes.

Voir un assortiment de cartes du canton.

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Population et croissance démographique

En 1962, le canton de Fayence avait 5596 habitants et 6837 en 1968. Les populations respectives des 8 villages sont visibles ici. Les habitants étaient groupés dans leurs villages respectifs; ils travaillaient aux champs, où l'on voit encore les restes de leurs efforts, leurs restanques, leurs cabanons... Annie Bruel a bien décrit toute cette époque dans plusiers livres, notamment dans "Fine, paysanne de Provence". Voir ici. Les gens vivaient chichement; ils tiraient leur subsistance de cette terre. A partir de 1968, le canton a commencé à se repeupler (voir l'onglet "population"), mais pas par le retour des paysans. On assiste à une migration de 3 catégories de migrants:

5596 habitants en 1962, 6237 habitants en 1968, 10450 1982, 13660 en 1990, 18127 en 1999, et plus de 21000 en 2008. Les modifications d'habitat permises par la mobilité d'après guerre - l'automobile, l'électricité et les techniques de construction - sous forme de résidences individuelles, se sont d'abord faites à la périphérie des villages: à l'amont, à l'Est et à l'Ouest et à l'aval immédiat.

Plus récemment, avec la poursuite de l'accroissement de la population et l'arrivée de migrants retraités et actifs à la recherche de maisons individuelles à la campagne, les extensions d'urbanisation se sont faites dans la plaine. L'augmentation de population a été de 3.2% en moyenne par an durant les années 1990 ce qui correspond à un doublement en 22 ans. Dans certaines communes, la croissance démographique a été plus forte - Montauroux, Mons, Saint-Paul et Fayence. Cette croissance démographique, largement due aux migrations modifie fortement le fonctionnement et la dynamique du territoire. Voir cette évolution (source les recensements de l'INSEE).

La population est plus jeune, il y a plus de migrants et d'actifs travaillant hors du territoire; mais il y a aussi plus de retraités et de personnes âgées. Cette évolution reflète l'attrait du territoire pour les migrants retraités venus du Nord. En effet si la population devient relativement plus jeune, les personnes ayant moins de 20 ans sont moins nombreuses que celles âgées de 60 ans et plus (respectivement 23.1% et 30.2% de la population) et les 20-60 ans qui travaillent ont diminué. Cela dit, si les mouvements migratoires continuaient, le territoire du pays de Fayence pourrait compter près de 30 000 habitants en 2015. Une hypothèse haute est même de 50 000 habitants, mais elle semble moins plausible que 25 000 habitants.

Voir ici:

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Structure de l'habitat

La structure de l'habitat du pays de Fayence est indiquée ici (source INSEE recensement 1999). Ces données montrent une forte proportion de résidences secondaires (30%), de villas individuelles (90%), occupées par un petit nombre de personnes (2.4 en moyenne), un nombre de pièces élevé par logement de plus de 4 en moyenne, une faible proportion de logements locatifs collectifs. Cette situation reflète la structure de la population composée d'une proportion élevée de migrants retraités et actifs des bassins d'emplois voisins, ayant des revenus relativement élevés. On retrouvera la situation des revenus par ailleurs.

Les évolutions dans le parc des logements sont indiquées ici (recensements quinquennaux réalisés par l'INSEE). NB: la commune de Tourrettes a été recensée en 2008: les données ne sont pas encore publiées en avril 2009. Les données confirment une occupation de logements faible en personnes/logement, un nombre de pièces par logement élevé. On constate aussi un taux de résidences secondaires élevé, notamment à Mons, Seillans et Saint-Paul. La proportion plus élevée de résidences principales dans les autres communes ne doit pas être interprétée de manière trop catégorique car les habitants disposant d'un logement en ville et dans le canton choisissent de déclarer en résidence principale l'un ou l'autre de leurs logements en considérant la fiscalité la plus avantageuse. C'est plutôt sur le nombre d'enfants scolarisés qu'il faut juger. Il y avait en 1999 2770 enfants scolarisés. Voir population scolarisée en 1999.

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Structure des revenus

La structure de l'habitat est liée à la composition et à l'origine de la population. Il en est de même de la structure des revenus de celle-ci. Les données suivantes indiquent la distribution des revenus (année 2005) pour les 8 communes, le canton, le département et la France entière. Source: Ministère de l'économie et des finances. On voit que les revenus médians sont largement supérieurs à ceux du département et de France entière, notamment à Callian, Fayence, Montauroux et Seillans. Cet constat est lié à la forte proportion de retraités venus du Nord et des actifs travaillant dans les bassins d'emplois voisins que l'on trouve dans les caractéristiques socio-professionnelles de la population.

La structure des revenus déclarés par le ménages en 2006 source INSEE est indiquée ici. Le revenu médian des ménages ayant déclaré leurs revenus en 2006 était de 17289€/an; ce revenu est supérieur au revenu médian de la région PACA 16626€ et de celui de la France province de 16423€. Voir ici. Cette structure des revenus est en relation avec l'origine des migrants - retraités du nord et actifs travaillant dans les grands bassins d'emplois voisins - qui sont la cause de la croissance de la population du canton (chapitre population).

Si l'on considère les impôts payés par les contribuables en 2006, cette structure de revenus plus élevés est encore plus marquée. les revenus déclarés et les impôts payés sont nettement plus élevés que dans le département du Var. Exceptions Mons et Saint-Paul où le % de résidences secondaires est le plus élevé; les résidents paient donc leurs impôts ailleurs. Voir ce tableau.

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Transports et déplacements

Le pays de Fayence de Fayence est très proche des réseaux autoroutier (A8), ferroviaire, aérien et maritime. Par la proximité de l'autoroute A8 (8km du carrefour de Colle Noire; 16km de Fayence), les habitants du pays de Fayence accèdent facilement aux villes de la métropole de Nice, ainsi qu'à Toulon (A53), Marseille et au delà à l'Italie et au Nord de la France. Des gares ferroviaires de Saint Raphaël, Mandelieu et Cannes, les habitants du canton accèdent au réseau du TGV à desserte nationale, et à celui du TER desservant les villes de la côte entre Vintimille et Toulon Marseille. Par l'aéroport international de Nice Côte d'Azur, les habitants du canton ont accès aux vols intérieurs et internationaux.

Une part très importante des déplacements vers et venant de destinations hors du canton transite par la RD562. Il s'agit de déplacements des actifs se rendant à leur travail, auxquels s'ajoute le trafic intra département entre Draguignan et Grasse - commercial, camions des carrières du Var et particuliers. Avec l'accroissement de la population, la RD562 est saturée comme le montrent l'observation et divers comptages. La partie la plus chargée de la RD562 se situe entre le carrefour de Colle Noire et celui des Terrassonnes avec des comptages routiers qui font état de 21561 véhicules (avec des pointes à 35000 véhicules selon le comptage de juillet 2008) en moyenne journalière annuelle selon la direction des routes du Conseil Général du Var en 2006.

Les navettes entre domicile et lieu de travail sont indiquées ici (1999). Source: INSEE. On voit que les déplacements pour travailler se font avec les autres communes, principalement des Alpes Maritimes 75% et de l'Ouest du Var (St Raphaël-Fréjus) 25%. Ces données sont à rapprocher des comptages de circulation effectués par la DDE (2005) et une association d'habitants des Esterets du Lac de Montauroux (mai 2007).

Comme on le verra dans le chapitre consacré aux entreprises et à l'emploi, seulement 40% des actifs ayant un emploi travaillent dans le canton. 60% des actifs travaillent donc à l'extérieur cad. dans les bassins d'emploi voisins - aires urbaines de la métropole de Nice côte d'azur, de St Raphaël Fréjus, Draguignan. Ce taux se situe au dessus de la moyenne nationale qui est de 61%, et bien au dessus de la moyenne d'autres communautés de communes comme celle du Coeur du Var. Les communes les plus touchées par ce phénomène sont Saint Paul en Forêt et Tourrettes. Les deux communes où l'on travaille le plus dans sa commune de résidence sont Seillans et Fayence, l'isolement du premier et l'importance administrative du deuxième permet une implantation des actifs sur le lieu de résidence, ce qui peut expliquer ce phénomène.

On constate que les lignes de bus sont peu empruntées par les habitants; les lignes de bus sont surtout utilisées par les scolaires. Le CG83 a tenté de favoriser l'emploi des bus par des tarifs attractifs et l'aménagement des horaires. Ces mesures font partie d'une politique générale du CG83 pour favoriser l'usage des transports collectifs; mais cela s'inscrit dans le contexte des villes et de la métropole Toulonnaise. Dans le pays de Fayence, ces mesures ont peu d'impact et ne touchent qu'une faible proportion des habitants qui ne disposent pas de voiture particulière. On observe le même manque d'intérêt pour le covoiturage que plusieurs initiatives ont tenté de développer. C'est que les actifs travaillant hors du canton, sont précisément les habitants aux revenus les plus élevés, de même que les retraités migrants du Nord. Ces catégories de population disposent d'au moins deux véhicules et des véhicules en bon état. Ces habitants ne sont pas dissuadés d'utiliser leur voiture; même pendant le premier semestre 2008 où le prix du pétrole a atteint les 140$/baril, on a observé aucun effet sur l'usage de la voiture par les actifs travaillant hors du canton et les retraités.

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Finances des 8 communes

Les finances des 8 communes et leur évolution 2001-2006 sont indiquées ici. Source Ministère de l'économie et des finances. On voit que les finances des communes de Tanneron et de Tourrettes sont particulièrement favorables en raison de taxes professionnelles élevées: Tanneron la centrale EDF du lac de St Cassien, Tourrettes le Golf de Terre Blanche.

Une comparaison entre les communes est effectuée ici. J'ai retenu trois critères d'appréciation de l'évolution 2001-2006 en valeur monétaire constante base 2001: les dépenses de fonctionnement par habitant reflet des services à la population, le montant cumulé des équipements par habitant reflet de l'équipement des communes pour s'adapter à des normes plus strictes et à la croissance de l'urbanisation - VRD adduction distribution d'eau, assainissement, routes, éclairage etc., et le montant de la dette par habitant. Ces comparaisons sont particulièrement significatives. On voit que les dépenses de fonctionnement par habitant diminuent (-4.25%), tandis que les équipements cumulés progressent de 55% en moyenne annuelle. Le critère cumulé reflète l'augmentation du patrimoine des communes. Ce sont les 4 communes "noyau" qui provoquent cette tendance. Les finances du canton sont donc tirées par l'urbanisation croissante, mais les services à la population stagnent ou régressent.

Avec l'arrivée de nouveaux résidants, on assiste à une transformation de l'habitat. En effet, le taux de résidences principales a fortement augmenté atteignant aujourd'hui les 3/4 du total des logements du territoire soit près de 35 000 logements. Les familles venant s'installer en pays de Fayence le font essentiellement pour vivre en maison individuelle, si possible en tant que propriétaire, ce qui représente à l'échelle du territoire un marché important de logements neuf construits par an.

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POS des 8 communes

Les POS des 8 Communes sont disponibles ici: source les mairies et le CIG du Var.

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Activité économique; entreprises, emplois

Les données de base de l'INSEE permettant de comprendre la dynamique des emplois et des entreprises dans canton de Fayence sont ici. Pour les emplois il s'agit de données du recensement de 1999. Pour les entreprises, il s'agit de données de 2000 et 2007. La cohérence n'est donc pas possible. Mais les données permettent de voir les tendances. Les commentaires ci-dessous sont faits par référence aux statistiques du canton. On pourra considérer chaque commune par rapport à ces commentaires en se référant aux données communales (liens de gauche: "Données INSEE communes ").

Emplois

Les données de base de l'INSEE sur les emplois sont celles du recensement de 1999. Voir ici. On voit d'abord que la tendance est à une diminution sensible de l'emploi sur le canton (emplois locaux) par rapport aux emplois hors du canton. Le rapport des emplois locaux par rapport à la totalité des emplois (actifs en âge de travailler et ayant un emploi) est passé de 77.8% en 1990 à 65.3% en 1999. Sur cet espace de temps très court, cela signifie que la croissance de la population s'est faite par des migrants actifs ayant un emploi à l'extérieur; autrement dit des migrants venus des bassins d'emploi voisins, attirés par la campagne et des prix plus faibles. C'est une tendance qui doit se vérifier aussi depuis 1999 comme toutes les observations le suggèrent. Cette tendance est liée à la hausse des prix de l'immobilier; elle est favorisé par les communes et les infrastructures qu'elles créent, l'électricité, le téléphone, l'eau, l'assainissement, par la voiture et par la facilité des transports par l'A8.

La population totale de 18137 en 1999 se divisait en 14932 âgés de plus de 15 ans (82.3%) et plus et 3205 âgés de moins de 15 ans 17.7%. La répartition des plus de 15 ans était de

Il y avait 3848 emplois locaux en 1999 sur 6895 actifs dont 82.5% ayant un emploi soit 5684 emplois au total. Il y avait donc 1840 emplois hors du canton. Les emplois locaux étaient donc 67.7% de l'emploi total, significativement en baisse par rapport à 1990 10 ans plus tôt 77.8%. Les données de l'INSEE sur les emplois sont visibles ici:

La tendance à la baisse relative des emplois locaux semble s'être poursuivie de 1999 à 2009. Les emplois locaux indiqués par l'INSEE pour l'ensemble du canton en 1999 sont de 65% et les emplois hors du canton de 35%. Le pays de Fayence est sous l'influence économique des aires urbaines de Draguignan, Saint-Raphaël, Fréjus, Grasse, Mandelieu, Cannes, Sophia Antipolis et les autres villes de la côte d'Azur jusqu'à Nice. L'habitat est à dominante résidentielle dans de vastes étendues d'espaces naturels boisés et d'activité agricole traditionnelle (les 3/4 des espaces sont agricoles ou naturels). L'axe de circulation principale est la route RD562 située dans la seule dépression plane du canton, la plaine, qui s'étend de son intersection avec la RD37 à l'Est, jusqu'au carrefour des "quatre chemins" à l'Ouest. Voir plan de cette situation.

Le ratio des emplois locaux emplois/ emplois hors canton de 65/35 est vrai surtout pour les communes de Montauroux (64/36), Callian (60/40) et Tourrettes (57/43). A Fayence, en revanche les emplois locaux sont de 87%, ce qui s'explique par le fait que Fayence est le chef lieu de canton et que les services administratifs y sont concentrés de même que le CES. La construction d'un collège professionnel à Montauroux depuis 1999 doit avoir eu un effet analogue. Voir cic l'évolution de ce ratio pour les 8 communes entre 1990 et 1999.

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Entreprises

Les données de l'INSEE sur les entreprises du canton de Fayence sont des données très récentes. Les commentaires qui suivent ont trait aux données de Fayence canton. On pourra s'y référer en consultant les données des communes individuellement. Voir liens de gauche " "Données INSEE communes ".

Au 1er janvier 2007, il y avait 1561 entreprises sur le canton, en forte augmentation (+52.1%) de 2000 à 2007. Voir ici les Voir ici. De 2000 à 2007 on peut estimer que la population a augmenté de 17% (18127 en 1999, 21350 en 2007). Ce sont les entreprises dans les secteurs "services" et "construction qui ont le plus augmenté. C'est une évolution compréhensible compte tenu de la croissance de la population par origines de migration. On peut penser que les services avaient du retard à rattraper. On peut aussi penser que nombre de commerces se sont installés pour s'insérer dans un pays en forte croissance démographique, avec des arrivées de migrants et des activités de construction, et les travaux publics qui suivraient forcément. Bref, pour saisir des opportunités. Mais la forte différence entre la croissance de la population et celle des entreprises est aussi une vulnérabilité à un retournement de situation ou à un palier.

C'est la distribution des entreprises par âge qui le suggère. Voir ici. Il y a seulement 31% d'entreprises de plus de 10 ans, et il y a 35% d'entreprises de moins de 2 ans. La distribution des entreprises par nombre d'employés est encore plus significative. Voir ici. Il y a seulement 12 entreprises ayant plus de 50 emplois. Il y a 1164 entreprises qui n'ont aucun salarié, et 612 entreprises ayant moins de 2 emplois. Il s'agit donc de très petites entreprises TPE. C'est là une faiblesse du point de vue de la pérennité de l'activité économique locale. Ces TPE unipersonnelles ou à moins de 2 emplois sont là pour le service des personnes dans le vent de la construction.

D'évidence, l'économie du pays de Fayence s'organise en fonction de l'évolution de la population et de la structure de sa demande. Les nombreuses TPE se créent pour saisir des opportunités d'activité en répondant aux besoins des nouveaux arrivants qui sont d'origine urbaine. Il en est ainsi de nombreux artisans, jardiniers, élagueurs, services à la personne. Voir la répartition des entreprises par nombre d'emplois. Et ici la répartition des emplois par secteurs d'activité qui montre la très grande prédominance des services.

L'évolution des entreprises suit la même tendance en plus plus accentuée à Callian, Montauroux et Tourrettes. Ces trois communes sont desservies par la RD562, voie d'accès principale du canton et sont les plus proches de l'accès à l'autoroute A8 ce qui attire plus les migrants actifs.

L'évolution des entreprises traduit donc une réponse aux besoins de la population, les services s'ajustent à la demande et aux revenus, la construction répond à la demande de maisons individuelles, les travaux publics à la demande des communes qui suivent ou anticipent cette dynamique. Et ce sont les communes les plus proches de l'A8 qui sont les plus affectées, dans l'ordre Montauroux, Callian et Tourrettes. Les communes de Saint-Paul, Seillans et Mons sont moins affectées par cette dynamique; elles sont le lieu plus prisé des résidents secondaires ou des migrants retraités. Quant à Tanneron, elle reste une commune attachée à sa ruralité et aux emplois agricoles, comme on va le voir dans le chapitre suivant.

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Agriculture

La chambre d'agriculture du Var a publié en juillet 2006 un document de travail sur l'agriculture dans le pays de Fayence. Voir ce document ici. Un groupe de travail composé des principaux agriculteurs du pays avait été constitué. Voir sa composition. Ce document se base sur le recensement général agricole RGA avec les statistiques des années 1978 - 1988 et 2000. Entre temps on dispose des statistiques des années 1988, 2000 et 2010. Je les ai extraites et traitées ici dans ce fichier excel (lien). La cohérence entre ces statistiques et le rapport de la chambre d'agriculture du Var publié en juillet 2006 n'est pas parfaite. Mais les tendances sont bien apparentes. On observe un déclin de l'agriculture en surfaces en cultures permanentes, en surfaces labourables, une hausse des surfaces toujours en herbes; une baisse des exploitations agricoles et du nombre d'agriculteurs

Les principales observations extraites de ce document qui portent sur des statistiques jusqu'en 2000, sont données ci-après.

La surface agricole utilisée SAU (voir définition INSEE) en 2000 était de 3808 hectares soit 10.8% de la superficie totale du canton. En France la SAU est de 57% et pour le département du Var elle est de 14.2%. Le canton de Fayence se caractérise donc par une très faible SAU et corrélativement par une forte part non cultivée dont zones urbanisées, mais principalement forêts. Voir ici une vue satellite google du pays de Fayence.

En pays de Fayence en 2000 la SAU de 3808 hectares se divisait en "surface toujours en herbe" STH et en surface cultivée pour 2936 hectares (77%) et 872 hectares respectivement (23%). On observe une progression importante de la SAU totale au cours des vingt années 1978-2000 (+50%) qui résulte de deux phénomènes:

Voir ici répartitions et évolutions.
NB: les % par rapport à la surface totale du canton de Fayence (hors Bagnols à l'époque de cette étude 2005) sont erronnés. La surface totale est de 33600ha; et si on enlève le camp militaire de Canjuers 29300ha. (lien)

La répartition des 3808 hectares de la SAU par destinations est visible ici et par cultures ici (lien) . On voit que l'essentiel est dans la superficie toujours en herbe, comme celle-ci. On voit ici la répartition des 3808 hectares de SAU par orientation technico économique des exploitations. La superficie SAU toujours en herbe de 2091 hectares sur 3808 (54.9%) consacré à l'élevage principalement des ovins est donnée ici.

NB: La surface agricole utilisée (S.A.U.) par les exploitations agricoles regroupe les terres arables (terres labourables portant des cultures annuelles ou semi-permanentes et terres en jachère) et les cultures permanentes (vergers, cultures florales (comme celles-ci) et surfaces toujours en herbe). Les bois et forêts n’en font pas partie. La S.A.U. est la partie du territoire qui donne lieu à la production agricole. On distingue la SAU du département qui inclut les jardins familiaux, et la SAU des exploitations, hors jardins familiaux.

Il y avait en 2000 285 exploitations agricoles en pays de Fayence en diminution constante depuis 1979, dont 80 dites "professionnelles" 28% et 205 non professionnelles 72% (75% en 1979, 70.1% en 1988). Il n'y en avait plus que 207 en 2010 (-27.4%). La distinction est une question de taille. Sur le département du Var il y avait 7579 exploitations dont 3078 professionnelles (40.6%) et 4051 non professionnelles (59.4%). Il y avait en France, en 2007, 326 000 exploitations agricoles dites professionnelles (contre 347 000 en 2005 et 397 000 en 1998) sur un total de 507 000 exploitations, soit 64.3% d'exploitations professionnelles et 35.7% de non professionnelles. Ces chiffres montrent que le pays de Fayence a de très petites exploitations agricoles. C'est le résultat de l'histoire de ce pays. Et on retrouve une situation analogue à celle des entreprises. Il est notable que les 285 entreprises représentent en 2000 sont 27.8% des 1026 entreprises actives sur le canton en 2000.

Les emplois agricoles en 2000 étaient de 317 dont 85 emplois salariés (26.8%). L'évolution des emplois agricoles montre une très nette diminution depuis 1979. Il en a été de même au niveau du département. Voir ici. Mais on observe que la part des emplois salariés du département en 2000 était de 43.3%. Cela signifie donc, à l'instar de la part des exploitations dites non professionnelles, que les exploitations agricoles en pays de Fayence sont majoritairement petites, individuelles ou familiales. Sur l'ensemble du canto de Fayence, les actifs ayant un emploi en 1999 étaient de 5709. L'emploi agricole représente donc 5.5% du total des emplois. Les emplois locaux étaient de 3825, l'emploi agricole représente donc 8.3% du total des emplois locaux. Ces chiffres démontrent la faible part des emplois agricoles. Voir ici une répartition de la main d'oeuvre agricole.

Le pays de Fayence regroupe deux ensembles de natures géologiques différentes - cristallin du Tanneron et calcaires jurassiques - ce qui se traduit par une répartition tranchée des productions agricoles : le mimosa et le feuillage sur la commune de Tanneron; la vigne, l‘olivier et les grandes cultures sur le reste du pays. Plus largement, l’agriculture de ce territoire se caractérise par une grande diversité de productions (apiculture, plantes à parfums, productions laitières et ovins viandes, etc.), héritage d’une époque où l’ensemble des atouts du secteur étaient exploités. Ces productions spécifiques restent toujours présentes sur le secteur, en particulier du fait de la bonne valorisation liée à l’importance de la vente directe.

La viticulture, bien qu’elle ne représente pas de surfaces importantes, conserve une bonne dynamique et axe elle aussi son développement sur les circuits courts (proximité des Alpes Maritimes). Les conditions pédologiques, climatiques et la présence d’agriculteurs innovants et motivés ont permis le développement et le succès des cultures de mimosa et de feuillage uniques sur le département. Ces productions ont permis l’installation de nombreux jeunes exploitants malgré un relief très difficile.

On observe également un potentiel oléicole important, qui se caractérise par une richesse des variétés très marquée et la présence de moulins traditionnels dans la majorité des villages.

Les atouts de l'activité agricole en pays de Fayence

Des conditions climatiques et agronomiques uniques et particulièrement adaptées à la production de mimosa et de feuillage (Tanneron)

Un potentiel de développement de la vente directe grâce à :

Les handicaps

Le document de la chambre d'agriculture va largement au delà du diagnostic en proposant les orientations pour le PADD.

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Services

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Patrimoine

Les générations qui se sont succédées sur le territoire ont laissé une multitude de traces de leur activité, de leurs savoirs, de leur pratiques religieuses. Il est important d'en dresser une liste aussi complète que possible. Ce riche patrimoine historique est dispersé à travers le territoire; il est parfois envahi par la végétation et non visible; sa mise en valeur nécessiterait un inventaire méthodique, le nettoyage des abords et des itinéraires balisés à disposition des visiteurs sous forme de dépliants.

Voir ici.

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Culture

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Tourisme, offre et équipements

Au 1er janvier 2008 il y avait 12 hôtels et 267 chambres en pays de Fayence. En progression sensible depuis 2004 (142 chambres). Voir ici. Il y avait 9 campings et 991 places, sans progression sensible depuis 2004. Voir ici. L'adaptation de l'offre entre 2004 et 2008 se fait vers une clientèle haut de gamme, notamment par le golf de "Terre Blanche" et l'influence des tours opérateurs. L'évolution de l'offre d'hôtels et de campings est visible ici.

Une résidence de tourisme de 166 logements de style "Pierre et Vacances" est en cours de réalisation sur la commune de Callian. Voir ici.

L'offre touristique comprend aussi le stock des résidences secondaires de 11636 logements en 1999. Voir ici.

L'offre de chambres d'hôtels, de places de campings et de résidences secondaires pour locations de vacances, ainsi que l'offre de chambres d'hôtes qui y est associée est à mettre en relation avec une estimation - faite par ailleurs - d'un doublement de la population du canton durant les mois d'été juillet et août. Doublement qui se reflète aussi dans la consommation d'eau, dans le trafic routier, et dans l'activité commerciale et de chalandise.

Si l'on compte 267 chambres d'hôtels occupés à deux, 991 places de campings occupés à 3.5, 3463 résidences secondaires occupées à 3.5 cela fait 16123 habitants temporaires auxquels il faudrait ajouter l'occupation des chambres d'hôtes dans les résidences principales. C'est donc bien proche d'un doublement de la population permanente qu'il s'agit. Cette situation reflète l'attractivité du pays de Fayence pour les touristes et vacanciers. Cela constitue donc une ressource et un potentiel économique très importants.

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Mis à jour le 28/02/2018 pratclif.com