Les hommes sont naturellement portés à vouloir acquérir du pouvoir sur leurs semblables et à l'exercer. J'évoque cet élément pour nos maires et nos élus qui sont nos "décideurs locaux". Il s'agit de ne pas mal exercer le pouvoir, d'abuser de l'autorité et de la position dominante conférée par l'élection démocratique.
Le mauvais exercice du pouvoir des décideurs locaux c'est quand ceux-ci veulent imposer des décisions contre la volonté des "communautés" que ces décisions concernent, ou contre "la communauté des communautés" cad. la nation toute entière. Le mandat électoral, sanction de l'élection démocratique et expression de l'opinion majoritaire à un moment et dans des circonstances données, ne confère pas aux "élus décideurs locaux" le droit absolu de faire ce qu'ils veulent, sans contrôle ni discernement, et pour toute la durée de leur mandat démocratique.
Les décisions que l'adaptation à la réalité impose aux "décideurs" doivent être préparées et étudiées de manière approfondie et documentée; elles doivent être expliquées dans la transparence et de manière objective. Si ces décisions suscitent une opposition majoritaire elle aussi, les décideurs doivent surseoir, reprendre leurs projets, puis expliquer autrement et davantage. Et si, par intime conviction que les décisions sont bonnes pour la "communauté", les "décideurs" forts de leur mandat électoral imposent leurs vues, ils doivent savoir que l'erreur est possible comme dit l'adage "errare humanum est", avec des conséquences plus ou moins néfastes pour l'avenir et le bien commun.
Le mauvais exercice du pouvoir est dû le plus souvent à un défaut de compréhension intellectuelle des phénomènes en cause, et de la complexité des relations qui les lient. C'est pourquoi les décideurs locaux doivent utiliser tous les moyens pour se former, enrichir leurs connaissances et leur expérience. Être maire est un véritable métier qui requiert à la fois des compétences intellectuelles et humaines. L'expérience de la gestion d'une commune et des actes administratifs qui en jalonnent l'histoire, s'acquiert au fil des années de mandats successifs, ou par des responsabilités exercées dans la fonction territoriale comme c'est le cas de 4 de nos maires actuels.
Les connaissances intellectuelles nécessaires au bon exercice des fonctions dans l'intérêt du bien commun, nécessitent d'avoir recours à toutes les sources: les services spécialisés de l'État représentant les différents ministères, les associations, les habitants, et - pardonnez moi - les blogs; leurs avis s'expriment à la demande des communes et dans les enquêtes publiques qui conditionnent maintenant les grandes décisions d'aménagement. Les avis des personnes publiques associées consultées préalablement à ces enquêtes sont aussi source de réflexions. Les associations et les habitants qui participent à ces enquêtes publiques ont aussi des avis qui contribuent à la réflexion; prises en compte par le commissaire enquêteur, elles doivent faire partie intégrante de la réflexion des élus pour la prise de décision.
Les évènements en 2009 dans notre pays de Fayence, ont montré que certains de nos élus ont des progrès à faire pour exercer leurs pouvoirs conformément aux principes évoqués.
Les conséquences plus ou moins néfastes de décisions prises par les dirigeants "élus" ou "décideurs" sont innombrables: dans l'espace international, national, publique à tous niveaux, dans les entreprises... Pour inciter les décideurs à la prudence et à la modestie, citons en quelques uns:
au niveau supra local
au niveau local
et au niveau local, du plus positif
Mis en ligne 09/11/2009 par Pierre Ratcliffe. Contact: Portail:
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