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Convergences après les voeux 2008-2009 des maires, du président de la CdC et du conseiller général

Je n'ai pas perçu de divergences mais seulement des convergences. Un seule différence toutefois, pas de voeux à St Paul par le maire André Bagur. Celui-ci a assisté à toutes les cérémonies; il a reçu l'hommage de ses collègues comme doyen des maires du canton; mais nous ne savons rien de ce qui se passe à St Paul. Il faut se référer au site web de la commune, un site fort bien fait au demeurant. Dernière mise à jour le 2 janvier 2009.

J'énumère les convergences:

les maires sont au service de leur population; ils défendent avec sincérité les intérêts de leurs habitants avant tout.
les maires doivent assurer l'équilibre des finances de leurs communes; ils s'y emploient en agissant sur les taxes locales payées par les ménages et les taxes professionnelles payées par les entreprises; la crise actuelle met en difficulté ces équilibres, du fait de la baisse des transactions immobilières, des droits de mutation et donc de la baisse des rentrées fiscales indirectes du compte de fonctionnement; et des rentrées fiscales directes que sont les 4 taxes des ménages et des entreprises; l'État et la préfecture incitent les collectivités locales à la prudence dans les engagements de dépenses d'investissements et de fonctionnement en 2009. Personne ne sait quelle sera l'étendue des impacts de cette crise, combien de temps elle durera, et comment on en sortira.

La crise est en train de faire éclater la bulle de fuite en avant - immobilière - que nombre d'entre nous dénoncent depuis quelques années. Dans une situation de déséquilibre tendancielle, il est rare que l'on remédie aux déséquilibres de manière volontaire et raisonnée. Il faut une "crise" - situation nouvelle et imprévue - pour produire un tel changement. Dans notre cas, faut-il croiser les bras? attendre que la crise se passe? et espérer recommencer comme avant, comme si rien ne s'était passé? Non, à mon sens il faut justement profiter de cette crise pour repenser le développement économique, l'aménagement du territoire, les actions des maires en matière d'habitat résidentiel.
Or le passage de la CdC au régime de la TPU serait justement l'instrument qui obligerait les communes à repenser toute la dynamique du territoire. L'élaboration du SCOT, avec le diagnostic de la situation existante, suivi du plan d'aménagement et de développement durable, puis du document d'orientations générales.... constitue la méthodologie pour y parvenir. Voir le dossier SCOT.
Les maires sont conscients des effets de la crise sur leurs finances par les taxes indirectes et directes qui alimentent les comptes de fonctionnement; l'année 2009 sera difficile.
J'ai entendu JPB expliquer la crise comme ceci: les charges de la commune ont augmenté par suite du froid de l'hiver, du prix du fioul que l'on avait fait rentrer avant sa baisse pour chauffer écoles et mairies, de la baisse du nombre de transactions immobilières, et des droits de mutation.... catastrophe pour Montauroux les gens n'achètent plus de terrains pour construire des maisons... Je répète, la bulle éclate avec la crise: les entreprises de bâtiments - artisans, terrassiers, loueurs de tracto-pelles - les (trop) nombreux marchands de matériaux, les 104 agences immobilières... tous seront touchés, et ça ne fait que commencer. Quand on achète une maison, même si le taux de l'intérêt a baissé - la BCE l'a baissé à 2% ce mois ci - les banques donnent des crédits moins facilement, particulièrement les prêts relais.
Assurer un meilleur équilibre des finances communales, passe par la recherche de recettes de taxes professionnelles accrues pour les communes de Callian et Mons; les projets de fermes photovoltaïques Eneryo et Juwi s'inscrivent dans cette démarche. Mons a atteint le stade de la quasi inconstructibilité de son territoire, résultant de ses caractéristiques: plan montagne, camp militaire de Canjuers, passage au PLU de la loi SRU, et zone natura 2000 à l'Est de son territoire. À Callian la résidence de tourisme du chateau Camiole et l'extension de la zone Agora au Sud-Ouest donnent l'espoir d'un hausse de la TP. Il existe par ailleurs des réserves encore constructibles, par exemple l'ex zone d'élevage de volailles des Touos? et le bas du village. Ne pourrait-on pas envisager là des éco-quartiers ou de la construction HQEP (haute qualité environnementale et provençale)?
À Tanneron, le sujet de préoccupation principal et le PPRIF.

Pour conclure, notre pays de Fayence, un territoire à identité forte, a la chance que le périmètre du Territoire au sens du Conseil Général, celui de la Communauté de Communes et celui du Canton, sont le même territoire, ce qui simplifie bien des aspects de sa dynamique. Avec une population de 21 000 habitants, encore en croissance, nous sommes une communauté relativement importante du Var. Mais notre pays reste composé de petites communes rurales avec des populations faibles.

Les communes les plus peuplées, d'une part Montauroux et Fayence à laquelle s'attache Tourrettes - sans dire qui est rattaché à qui pour ne pas froisser des susceptibilités "clochemerlesques" - d'autre part Callian et Seillans, doivent satisfaire les besoins en services croissants, d'une population qui s'est aussi considérablement accrue depuis le dernier recensement de 1999. Une population composée de migrants et de retraités du "nord" relativement plus aisés que la moyenne de la population de la France dans son ensemble; d'actifs locaux assurant les services à la population; les deux s'étant ajoutés à la population de souche.

Comment satisfaire ces besoins sans être constamment dans une fuite en avant - de l'extension non maîtrisée de l'habitat résidentiel du type villas néoprovençales sur grands terrains et des extensions "chacun chez soi" de zones d'activités industrielles et commerciales - est le principal défi de nos élus pour les années qui viennent. L'intercommunalité est l'instrument que notre droit a donné - loi SRU, loi Chevènement - pour permettre cette adaptation.

La crise que nous allons vivre est l'occasion d'entrer tous ensemble, plus avant dans ce processus, pour bénéficier des économies d'échelle que permet une fiscalité, basée sur 21000 habitants, au lieu des populations restreintes de chaque village.

Mis en ligne le 18/01/2009 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pratclif.com