Mons

Située aux confins Nord-Est du Var et en bordure des Alpes Maritimes, le village de Mons est éloigné par rapport au noyau des communes du canton, Montauroux, Callian, Tourrettes et Fayence. On y accède depuis Fayence par la D563, depuis Callian par la D37, et depuis le confluent Siagne-Siagnole par la très panoramique D656 avec vue sur les gorges de la Siagne. Voir carte. La D563 continue vers le Nord et rejoint la RN85 route Napoléon au col de Valferrière à 1100m d'altitude.

Par sa superficie de 7 456 hectares, Mons est la deuxième commune du canton après Seillans (8 813 hectares). Mais une part importante de cette superficie, comme à Seillans, est occupée par le camp militaire de Canjuers (1 695 hectares soit près du quart 22.7%). La population en 1999 était de 671 habitants. Le recensement selon la nouvelle méthode de l'INSEE doit avoir lieu en ce début d'année 2007. Il permettra de connaître outre l'accroissement du nombre d'habitants, la structure de celle-ci par habitat et emplois.

De la place du village de Mons, la place St Sébastien, on découvre un panorama grandiose sur la méditerranée et les communes de St Cézaire sur Siagne, Montauroux, les Adrets de l'Esterel, tout le massif de l'Esterel, Cannes, les Iles de Lérins, les Maures et par grande visibilité on peut même apercevoir la Corse.

C'est un village tranquille et accueillant avec ses rues pittoresques et ses maisons en pierres de taille. L'exposition et le relief rendent le village très sensible au mistral; c'est pourquoi les tuiles des toits sont couvertes de pierres. L'été, les terrasses de la place Saint Sébastien s'animent, rafraîchies par leurs belles fontaines. Cette place retient le visiteur par la vue magnifique qu'elle offre, une table d'orientation permet un examen précis du paysage.

Le territoire de la commune, 7 456 hectares, s'étend du confluent de la Siagne et de la Siagnole à l'altitude de 241 m jusqu'au plus haut sommet du Var, le "Mont Lachens" à l'altitude de 1 715 m. Le village est perché sur un énorme rocher à 814 mètres d'altitude. Les hommes y sont présents depuis la préhistoire, comme en témoignent de nombreux dolmens. Les Romains construisirent un aqueduc de 42 km pour amener l'eau des sources de la siagnole à Fréjus. Voir l'histoire de l'aqueduc romain. Il est toujours visible à au site de Rochetaillée , surplombant les gorges de la Siagnole. C'est au Xe siècle enfin qu'une colonie de Ligures les "Figouns" appelée par le seigneur de Mons, s'installe véritablement. En 1113 l'église de Mons consacrée à Sainte Victoire est construite dans l'enceinte du château.

Malgré plusieurs épidémies de peste qui sévissent du 14è au 15è siécle, le village se développe progressivement; une nouvelle église (1260) s'édifie sur l'emplacement actuel. Elle sera agrandie au fil des siècles. Véritable balcon sur la Côte d'Azur, l'Estérel, les Maures et la Corse, Mons offre depuis son belvédère, un panorama exceptionnel.

La population était de 671 habitants au recensement de 1999. Elle est de 863 habitants en 2007. Voir les caractéristiques de la population selon le recensement effectué en 2007. Le maire actuel est Éliane Féraud, élue en mars 2008 selon les modalités des communes de moins de 2 000 habitants (79% des suffrages se portèrent sur son nom). Voir ces modalités.

Les habitants de la commune se groupent autour du village proprement dit, du domaine de la Gray, du domaine de la Chesnaye et le quartier des Gauds et de Bardanel.

La commune est approvisionnée en eau par une des sources de la Siagnole; un captage et un prélèvement spécial de 16-17litres/seconde lui est attribué; à partir d'une bâche, l'eau est pompée par une conduite vers la réserve située en amont du village sur la RD563, et de là distribuée aux différents quartiers. Une ressource d'eau plus ancienne (1964), située en amont du village, est constituée par le captage de la source les Moulinets et qui est distribuée par gravité. C'est une résurgence du réseau karstique qui alimente le torrent "le fil". Le prix de l'eau est analogue à celui d'E2S.

Quels sont les principaux problèmes de Mons?

La commune a connu, plus que toutes les communes du canton, la désertification rurale; commencée après la 1ère guerre mondiale, la dépopulation s'est accentuée après la 2è guerre mondiale et la croissance économique des 30 glorieuses. La population a atteint son étiage en 1982 avec seulement 291 habitants. Jusqu'alors les activités principales étaient l'élevage des caprins et ovins, et les gens vivaient des produits de leurs cultures en terrasses séparées par les restanques de retenue des terres. Le quartier des Gauds est particulièrement spectaculaire en ce qui concerne l'aménagement des plats et restanques pour cultiver le sol, selon les méthodes traditionnelles pratiquées dans tout le pays de Fayence. Ces méthodes sont remarquablement expliquées à l'éco-musée agricole de Fayence. Voir une visite virtuelle de ce musée du patrimoine local.

Après 1982, le prédécesseur du maire actuel, Alfred Rolland, qui fut aussi le précédent conseiller général du canton, fit beaucoup pour relancer les activités de la commune et attirer des habitants résidents secondaires et permanents. C'est ainsi que furent créés les domaines de la Gray et de la Chesnaye. Par ailleurs, les activités touristiques et les manifestations diverses furent développées pour mettre à profit l'exceptionnel patrimoine du village, son environnement naturel et les espaces verts superbes des alentours. Des chemins de randonnées furent aménagés. Aujourd'hui la population commence à revenir. Et la mairie a des demandes de jeunes agriculteurs qui veulent s'installer pour des élevages de caprins et d'ovins en vue de la production de fromage et relancer des cultures traditionnelles dans le cadre de l'alimentation biologique. Mons anime aussi un office du tourisme très actif et très bien documenté. Je recommande tout particulièrement le petit livre de Michel Germain dont je reproduis les premières pages.

Le POS de la commune Mons date de 1990. Depuis les nouvelles lois d'urbanisme la commune de Mons a été classée dans le "plan montagne", c'est à dire que les zones agricoles et l'urbanisme sont l'objet de dispositions particulières qui ne s'appliquent qu'aux communes de ce plan. Pour notre département du Var, et dans notre canton de Fayence, Mons et Seillans sont classés au plan montagne Voir carte. Voir dossier sur le plan montagne. Les difficultés propres aux communes de montagne sont explicitées dans le site de l'ANEM association nationale des élus de montagne; beaucoup de ces difficultés sont celles de Mons.

Le POS en 1990 avait délimité sur le territoire de la commune, des zones constructibles pour habitat diffus, ce qui correspondait et correspond toujours aux goûts des migrants venant des villes saturé&es. Le plan montagne ne permet que la construction dans des hameaux et en continuité de l'existant. La commune veut retrouver la liberté qu'elle avait avant, à savoir de continuer la construction dans les espaces délimités constructibles du POS, car tout n'est pas encore occupé. L'administration conditionne ceci à l'élaboration du plan local d'urbanisme que la commune est en train de finaliser. Avec le PLU, la commune de Mons espère donc obtenir dérogation des dispositions trop contraignantes du plan montagne.

De plus, 1/4 de la commune appartient aux militaires, et l'État ne paie aucune taxe professionnelle, aucune taxe d'habitation ni foncières pour les immeubles situées sur le territoire. Il s'agit de mesures dérogatoires qui s'appliquent à l'État. Mais toutes les communes qui sont occupées en partie par le camp militaire de Canjuers - 35 000 hectares avec des poarticipations des armées d'autres pays européens qui paient le ministère de la défense - avec des bâtiments, des logements, des produits de la chasse et du bois, se sont groupées pour ester en justice contre l'État et obtenir paiement de partie des 4 taxes communales. Le tribunal administratif de Nice a donné raison aux plaignants en 2001. L'État fait appel du jugement mais a versé une provision aux communes concernées. Mons a reçu une provision de 770€ pour 5 ans d'arrièrés; une somme ridicule. Voir le site des communes et maires concernés par le camp de Canjuers. Et la lettre des maires ruraux du Var.

Mons a donc très peu de taxes professionnelles dans ses ressources. Voir le tableau des finances des communes du canton de 2001 à 2005.

L'application des contraintes du plan montagne est ressenti par la population et par le Maire de Mons comme l'interdiction de la poursuite de l'urbanisation. Le site suivant montre les modalités d'application de la loi et son assouplissement pour les communes de montagne. Ces modalités d'assouplissement devraient permettre à Mons d'obtenir satisfaction afin de continuer la construction en continuité, d'étendre les zones agricoles (en jaune sur le POS), et ainsi d'attirer une population supplémentaire permettant de maintenir les services publiques indispensables à la population permanente: école, bureau de poste, quelques commerces de base parmi les 36 services dits indispensables. Le parcours dépend de la réalisation et de la validation du PLU en cours.


Mis à jour le 22/08/2008 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)sites web http://pratclif.com et http://paysdefayence.blogspot.com