Traitement des ordures ménagères résiduelles à SIVADES

Site de SIVADES: Syndicat intercommunal de Valorisation des Déchets du Secteur Cannes-Grasse (lien)

Le SIVADES assure le "traitement" de l'ensemble des ordures ménagères pour les 12 communes à partir des quais de transfert qui sont au nombre de deux (Cannes et Grasse). Les communes de Cannes et de la CAPAP (sauf Mouans Sartoux) assurent la collecte des ordures ménagères et leur transport jusqu'aux quais de transfert, par leurs propres moyens (régie municipale ou délégation de service à une société privée type Véolia ou Pizzorno). SIVADES assure alors la suite du service de gestion des ordures ménagères à partir des quais de transfert. SIVADES assure la collecte et le transport aux quais de transfert pour les 6 communes de "Terres de Siagne". "TRAITEMENT" correspond à ce qui se passe à partir des quais de transfert. Chez nous en pays de Fayence le quai de transfert est situé à la déchetterie cantonale, sur la commune de Tourrettes sur la RD56 après le carrefour de Tireboeuf.

NB: le quai de transfert de Cannes est situé à Cannes la Bocca en bordure de l'A8; sur ce site est implanté aussi le centre de tri des apports volontaires des communes et la déchetterie de Cannes (lien).

La décomposition des 88 424 t d'OM en 2009 par origines et destinations est ici (lien) (CET signifie centre d'enfouissement technique dont la nouvelle dénomination est CSDU centre de stockage des déchets ultimes; UIOM signifie unité d'incinération des ordures ménagères, désigne l'incinérateur d'Antibes et concerne les OM de Mouans Sartoux; on dit aujourd'hui unité de valorisation énergétique UVE).

Déchets des points de tri volontaire (tri sélectif avec recyclage)

Ces déchets ont été de 12 915 t en 2009 (lien). Ces déchets sont amenés dans un centre de tri situé le long de l'A8 à l'entrée de Cannes la Bocca. Ce centre trie les déchets, les conditionne et les expédie vers les entreprises filières de recyclage.

Déchetteries

Les 8 déchetteries ont reçu 38 834 t de déchets en 2009. Ces déchets sont en partie recyclées et/ou envoyées en centres spécialisés selon la nature des déchets. Les tonnages des 8 déchetteries sont indiquées ici (lien). Les tonnages de ces déchets par nature sont indiqués ici (lien). Cela correpspnd au tableau des déchets autorisés en déchetteries (lien).

Traitement des ordures ménagères résiduelles

Jusqu'en mi 2009, le traitement des ordures ménagères consistait en un enfouissement à la méga décharge de la Glacière sur la commune de Villeneuve-Loubet - centre d'enfouissement technique CET. Cette décharge arrivée à saturation a été fermée en juillet 2009 sans qu'une solution alternative de traitement n'existe. SIVADES expédie désormais les OMr à la méga décharge de Septemes les Vallons - CET - située à 140km dans les Bouches du Rhône ce qui provoque l'ire des populations locales. (lien)..

Le projet SIVADES de traitement des déchets

Sous la pression des autorités - État, préfecture, conseil général, ADEME, - SIVADES doit chercher une nouvelle solution de traitement. Un projet est en cours d'élaboration pour répondre à toutes les contraintes, lesquelles sont stipulées dans le plan départemental de traitement des déchets (lien). Il s'agit de parvenir à une quantité minimum de déchets ultimes devant être enfouies en Centre d'enfouissement technique CET, dont la nouvelle dénomination est CSDU centre de stockage des déchets ultimes. Ces objectis sont résumés ici par SIVADES (lien).

La voie suivie pour le traitement des ordures ménagères, est de séparer puis de traiter la partie organique valorisable et la partie inerte - plastiques, déchets de verre, de métal etc. Ensuite de traiter ces deux parties par des techniques les plus appropriées. La partie organique est traitée dans une unité de valorisation organique CVO; la partie inerte dans une unité de valorisation énergétique CVE. Plusieurs technologies existent pour cela. Elles sont expliquées dans ces deux documents du professeur Gérard Antonini (voir liens en documentation).

Une difficulté importante pour les communes de SIVADES a été l'acquisition du foncier nécessaire à l'implantation de ces unités. Il n'a pas été possible de les placer sur un site unique ce qui aurait été préférable. C'est pourquoi deux sites ont été acquis, l'un pour le CVO à Cannes (lien), l'autre pour le CVE à Grasse (lien). L'acquisition de ces sites et le projet de SIVADES d'un CVO et d'un CVE comme présenté dans la présentation aux associations - a été validé par la majorité des élus délégués des 12 communes au SIVADES - 24 voix pour, 5 oppositions, 4 abstentions le 21 décembre 2010 (lien). Mais ceci ne préjuge par du choix des technologies qui seront employées et qui résulteront des offres des entreprises consultées dans le cadre des appels d'offres. Cinq élus s'opposent à un CVE par incinération sur la commune de Grasse (lien) dont le maire de Mouans Sartoux, alors que cette commune envoie les OM depuis 20 ans à l'incinérateur d'Antibes.

Pour la partie organique dite fermentiscible deux techniques sont utilisées - la méthanisation et le compostage, le produit final étant toujours un compost à la norme environnementale en vigueur NFU 44051. Une fois la séparation des OM réalisée, la partie fermentiscible peut être méthanisée avec utilisation du méthane produit pour faire tourner un moteur thermique avec production de travail ou d'énergie électrique, le résidu étant composté; ou on peut procéder au compostage directement sans passer par la méthanisation ce qui réduit le coût d'investissement. Voir ce schéma de process appliqué à Marseille Fos sur Mer. Cela dépend des quantités en jeu. C'est que qui est envisagé par SIVADES au site prévu sur la commune de (lien).

La séparation des parties organique et inerte des OMr se fait par un procédé de tri mécanique. On fait passer les OM dans différents trommels et un bioréacteur de prédécomposition; le produit organique obtenu en fin de tri est envoyé soit vers une unité de méthanisation suivie d'une unité de compostage du résidu solide; soit directement vers une unité de compostage comme indiqué ici (schéma). Ce schéma montre la production de la partie inerte dont une partie est valorisable dans une unité de valorisation énergétique (incinération ou pyrolyse), et une partie non valorisable est envoyée en centre d'enfouissement technique.

L'expérience des autres collectivités, montre que la partie organique fermentiscible des OM est de l'ordre de 50%. Cela résulte des modes de consommation, de la nature des emballages et des plastiques - une composition qui pourrait néanmoins changer si les producteurs et les consommateurs modifiaient leurs comportements. Compte tenu des quantités d'OM en jeu de l'ordre de 100 000 t/an pour SIVADES, la partie fermentiscible pour composts dans le CVO serait de 50 000 t/an et la partie destinée au CVE serait de 50 000 t/an; à 8500h/an, cela représente donc un débit pour un CVE de l'ordre de 6t/heure. On pourrait ajouter les boues de stations d'épuration séchées dont la dévolution pose des problèmes sanitaires et atteindre une capacité de CVE plus élevée.

Mis en ligne le 18/10/2011