liens/links
  1. Charbon, pdf Charbonnages de France
  2. Énergie nucléaire
  3. Avenir du marché de l'électricité en France; université d'Aix
  4. Perspectives énergétiques en Belgique
  5. La production d'électricité à partir de sources renouvelables SFEN
  6. L'électricité photovoltaïque: coûts, tarif d'achat et aides
  7. L'électricité en France (Wikipedia)
  8. Différentes problématiques des pays pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
  9. Mix énergétique de la France AIE
  10. Ademe
  11. Gogénération
  12. Capture et sequestration du CO2
  13. Christian Christian Gérondeau a écrit entre autres livres: L'Écologie, la grande arnaque, chez Albin Michel, Paris, 2007 (ISBN 978-2226179395) et le CO2 : un mythe planétaire aux éditions du Toucan, Paris, 2009 (ISBN 978-2-810002-46-7).
  14. La question est aussi très claire dans son débat avec Dominique Voynet. "l'écologie est-elle une arnaque ?", en septembre 2007. Voir ici. Cet entretien explique bien les positions des uns et des autres.
  15. débat sur LCP
    Débat entre Christain Gérondeau et Antoine Saglio d'Eneryo sur LCP 15 février 2008
  16. Rapport de la commission Serge Poignant
    un plaidoyer pour le développement de la filière photovoltaïque française (introduction); ce rapport est un plaidoyer pour justifier le développement de la filière photovoltaïque en France. Tout est dit dans l'introduction; les présupposés et toutes les incertitudes qui affectent cette technique....
  17. Rapport de la commission Serge Poignant
    un plaidoyer pour le développement de la filière photovoltaïque française (rapport in extenso)
  18. Panneaux photovoltaïques au sol: une règlementation renforcée

CONCLUSION: RIEN N'EST SIMPLE

Pour répondre aux défis de l'énergie et du changement climatique, nous cherchons à développer des énergies "propres" et renouvelables - géothermie, biomasse, éolien, solaire photovoltaïque et thermique, marées, vagues etc. en complément des énergies fossiles - charbon, pétrole, gaz - et nucléaires, les plus largement utilisées jusqu'à présent.

Nous avons développé depuis la 2è guerre mondiale des systèmes de production avec des très grosses unités (600-1200MW par unité) et des réseaux de distribution avec lignes très haute tension, haute tension, moyenne tension et basse tension, qui irriguent tout le pays. La raréfaction, l'épuisement et l'augmentation des coûts des sources d'énergie primaire ont déjà poussé la France au choix du nucléaire pour la production d'électricité. Les choix sont différents ailleurs, notamment aux États-Unis, en Chine et en Allemagne, car ces pays sont dotés de ressources différentes en énergie primaire. Mais les défis de l'énergie et du climat suggèrent partout, une évolution vers le développement d'énergies renouvelables, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, utiliser davantage directement l'énergie du soleil et ses conséquences vents et marées.

De telles énergies ne permettront pas une substitution au système de production actuel pour satisfaire des besoins énergétiques énormes de l'espèce humaine. Elles sont à faible capacité par unité et intermittentes; elles dépendent, les unes du vent et des marées, les autres du soleil du jour et de la latitude - donc des saisons; même la géothermie dépend de la pérennité du site géologique et sa relation avec les profondeurs. Ces sources ne remplaceront pas l'accumulation d'énergie du soleil pendant des millions d'années par la biosphère. Et leurs coûts de production sont largement supérieurs à ceux du système majoritaire dans les conditions économiques qui en déterminent les coûts actuels - mais ceci peut changer car des coûts externes ne sont pas encore imposés, par exemple la capture et la sequestration du CO2 des centrales thermiques ou le traitement des déchets nucléaires. L'AIE estime que la capture et la sequestration du CO2 majorerait le coût de production des centrales à charbon de l'ordre de 25%. Il y a donc une espérance que la technique de l'homme développée par les capacités de son cerveau et l'accumulation culturelle, permettront toujours de résoudre les problèmes auxquels l'espèce est confrontée. Le photovoltaïque consiste à remplacer la biosphère; la fusion nucléaire consiste à remplacer le soleil lui-même.

Faut-il continuer de développer de telles énergies alternatives? Puisque tout le monde le fait, on aurait tort de ne pas le faire! Mais le surcoût de production doit être pris en charge d'une manière ou d'une autre. L'opérateur historique s'y refuse comme entreprise soumise à l'économie de marchés. Le surcoût doit donc être couvert par la collectivité comme un service public qui affecte l'économie et la croissance. C'est là que le politique s'en mêle. Le surcoût calculé par l'ADEME et sa répartition entre les divers acteurs économiques, ménages, entreprises, cogénération, est discuté. Diverses études suggèrent qu'il est largement sous-estimé. C'est là que Christian Gérondeau intervient aussi: pourquoi multiplier les installations éoliennes et photovoltaïques à ce point, grévant ainsi l'économie française de charges élevées, alors que Chinois et les Américains, continuent d'utiliser massivement le charbon, et que les Allemands y reviennent?

La viabilité financière d'un parc photovoltaïque, pour un investisseur privé bénéficiant des aides de l'État sous la forme de subventions - au prix d'achat de l'énergie produite, de participation à l'investissement ou de crédits à faible taux d'intérêt, est indiquée ici. On voit que le taux de rentabilité interne - avec ratio fonds propres sur crédits bancaires de 33% - n'est pas très élevé ce qui semble raisonnable vu qu'il est obtenu grâce au concours de l'État à travers la fiscalité. Mais avec un ratio fonds propres de 15% la rentabilité interne est de l'ordre de 30%, ce qui s'obtient par le double concours de la collectivité: subvention au prix de vente du kWh, et allocation de ressources financières.

Le rapport de la commission Serge Poignant missionnée en 2008 et qui a remis un rapport sur le PV en 2009, est un plaidoyer pour le développement de la filière nucléaire en France. Tout le contenu de ce dossier est résumé dans l'introduction. Cliquer. On trouvera dans les liens de gauche le rapport in extenso. Il y a dans ce rapport un truisme, c'est que l'énergie du soleil est gratuite et infinie et un présupposé, c'est que la technique va permettre de l'utiliser de manière équivalente aux coûts actuels d'électricité du marché, par la baisse de coût de production des cellules et par l'injection dans le réseau de distribution transformé pour cela. Or l'énergie du soleil qui est à base de tout, y compris la présence de l'homme sur la planète, passe par la vie c'est à dire la biosphère. Remplacerons nous la biosphère par des cellules PV sur les toits et sur des installations au sol, complétées éventuellement par des batteries de stockage?

La cogénération est une solution particulièrement intéressante, puisqu'elle utilise l'énergie rendue à la source froide comme source de chaleur. Le rendement passe alors de #37% à #57% pour une centrale de ce type. Mais cela requiert des centrales proches des centres d'utilisation ce que nous n'avons pas choisi en France avec le nucléaire; et nous n'avons pas choisi non plus cette solution pour les grandes centrales thermiques implantées près des villes, notamment portuaires. La cogénération nécessite aussi un habitat collectif urbain concentré alors qu'en France nous avons fait le choix de la périurbanisation et d'un habitat individuel dispersé - grâce au pétrole abondant et bon marché qui permet les transports individuels. Pour des raisons inverses, la cogénération est beaucoup plus répandue en Allemagne de l'Est, dans les pays de l'Est de l'Europe et en Russie. L'ouverture du marché de l'énergie et la fin du monopole d'EDF, permettront l'implantation de centrales à cogénération là où les conditions favorables le permettent. Voir ce document de l'université d'Aix en Provence.

La captation et la séquestration du CO2 par les centrales thermiques charbon est une solution maintenant bien connue utilisée dans un certain nombre de sites à titre de démonstration technique et économique. Nous avons connu dans les années 1970-1980 une difficulté analogue avec le traitement des gaz SO2 des centrales qui utilisaient des charbons à haute teneur en soufre. Les solutions ont été trouvées et mises en oeuvre sur une période de l'ordre d'une décennie. Le problème était plus simple qu'avec le CO2 parce que le produit du traitement était un produit solide utilisable. Dans le cas du CO2 le produit du traitement est du CO2 gazeux et les solutions de sequestration sont encore incertaines et contestées.


Mis en ligne le 11/11/2008 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pratclif.com