Située aux confins du Var et en bordure des Alpes Maritimes, le village de Tanneron est le plus éloigné du noyau des communes du canton, Montauroux, Callian, Tourrettes et Fayence. On y accède par l'ancienne route départementale RD38 reliant les Adrets de l'Esterel à Pegomas et qui s'en détache de la RD37 juste avant le pont de PréClaou du lac St Cassien. Depuis la RD562, par la RD94 qui s'en détache juste après l'entrée du domaine de Tournon à Montauroux (ancienne gare).

Bien que très proche de Pégomas dans les AM (7km par la D38), Tanneron est historiquement liée au canton de Fayence, puisque jusqu'en 1835 elle faisait partie de Callian. Dans la suite de la révolution de 1789, de la création des communes et par la volonté des habitants, elle fut constituée en commune indépendante en 1835 par édit royal de Louis Philippe par détachement de Callian. Du temps des guerres de religion, Tanneron comptait de nombreux protestants à la différence de Callian. Lors de la séparation, la commune de Callian en garda la propriété privée de 1560 hectares, sans doute parce ses habitants y exploitaient du bois et que cette ressource était importante pour eux, et aussi le spath fluor utlisé comme fondant par les verriers et céramistes. Les documents historiques rapportent que le minerai, extrait en affleurements, était acheminé à dos d'âne vers les verreries de la Bocca et de Saint-Paul en-Forêt et même à Saint-Raphael d'où il était expédié hors de la région. C'est ce qui explique pourquoi le terrain de l'ancienne mine de Fonsante appartient toujours à Callian. En savoir plus

Le territoire de la commune de Tanneron est situé sur le massif géologique du Tanneron, constitué de roches cristallines d'origine métamorphique, comme le massif des Maures, géologiquement analogue de même qu'en caractéristiques de relief et de difficultés d'access - pentes abruptes et vallons étroits. Voir une description du massif de Tanneron, un extrait carte topo IGN et un extrait de la couverture satellite. Parmi les caractéristiques communes avec le massif des Maures, il y a la sensibilité aux incendies de forêt, ceci en raison du relief, du vent, et des essences végétales de peuplement, notamment le mimosa plante étrangère venue d'Australie implantée par des visiteurs au début du 20è siècle. Ces caractéristiques de risques d'incendies de forêts, comme en témoigne l'histoire passé et récente, notamment dans le massif des Maures en 2003 (lire le témoignage de Martin Gray "au nom de tous les miens"), sont à la base du plan de prévention des risques d'incendies de forêts (PPRIF) que l'administration veut mettre en place depuis les derniers incendies dévastateurs qui ravagèrent les Maures en 2003. Voir la carte de l'état d'avancement de ce projet. On y voit la similitude d'approche de l'administration. Approche qui doit également tenir compte des craintes liées au réchauffement climatique et de la nécessité de s'y adapter en anticipant. En savoir plus sur les incendies de forêts.

Troisième par sa superficie, Tanneron s'étend sur 5228 hectares (52.28 km2) en forme de quadilatère. Elle est limitée au Nord et à l'Est par la Siagne, au Sud par l'Esterel (séparée aujourd'hui par l'autoroute A8), à l'Ouest par le lac de St Cassien (la frontière passe au milieu de lac). Tanneron avait une population de 1307 habitants au recensement de 1999. Voir caractéristiques. Le maire actuel est Robert Trabaud, élu en 2002 selon les modalités des communes de moins de 2500 habitants (73% des suffrages se portèrent sur son nom). Il a été largement réélu en mars 2008. Voir ici.

Tanneron se distingue des autres communes du canton par un habitat distribué en hameaux isolés - il y en a 22 dont la plupart sont perchés sur des sommets. Ces hameaux sont le résultat de la longue histoire de l'implantation humaine dans le massif cristallin de Tanneron, riche en bois. Voir cette histoire ici extraite du livre de Michel Germain "à la découverte du pays de Fayence". La topographie et les pentes se prêtent mal à une diffusion de l'habitat et au mitage. Voir ici. 400 hectares sont cultivés notamment pour le mimosa et l'eucalyptus à destination florale, mais aussi pour fraisiers (hameaux de Belluny et de Gayete), les arbres fruitiers (pêches), les agrumes et le maraichage. Sur un total de 63 exploitants, 60 se consacrent au mimosa et à l'eucalyptus. Tous ces espaces cultivés sont intégrés aux hameaux d'habitation. L'exploitation commerciale de ces zones assure donc une protection contre les risques de propagation d'incendies de forêt. En 2008 Tanneron a fait d'énormes efforts pour débroussailler, ceci afin de faire pression pour un assouplissement des règles du PRIFF. L'agriculture est donc une ressource essentielle de Tanneron.

La commune est approvisionnée en eau par une régie municipale, à partir de forages superficiels (9m) dans la nappe phréatique de la Siagne près de Pégomas puis pompée dans les réserves du village 500m plus haut. Le point le plus haut est le hameau de Gayete, où se trouvent deux grandes réserves de 1000m3 chacune. Aux dires du maire et des habitants, la commune ne connaît pas de restrictions d'eau. Le prix de l'eau est analogue à celui d'E2S.

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