Notre société de consommation produit une quantité énorme de déchets de toutes sortes. Les quantités de déchets ont explosé avec la croissance économique et la société de production/consommation. Déchets de tous les acteurs de l'économie dans tous les secteurs d'activité, dont les ménages consommateurs de tous les produits de consommation, les déchets de toutes les entreprises artisans et PME, agriculture, construction et BTP et tous les industriels producteurs de tous les biens de consommation. Voir déchets en chiffres de l'ADEME (2007). Examinons les déchets dans l'optique d'une diminution de leur volume par recyclage et valorisation.
On considère trois catégories de déchets ménagers, dans une optique de diminution de leur quantité à mettre en décharge ultime:
La première catégorie de déchets peut être triée et collecté à la source (en ville par poubelles spéciales), ou en points d'apports volontaires (lieux de dépôt et de collecte avec containers) et en déchetteries (par apports des particuliers).
Aux points de collectes avec containers, les déchets triés sont enlevés par des camions bennes qui les acheminent dans des centres où ils sont triés une seconde fois pour parfaire le tri, puis mis en balles pour être expédiés vers les industriels qui les recyclent dans leurs procédés de production.
De tels containers existent aussi dans les déchetteries des communes. Les déchetteries sont des points d'apport et de transit, réservés aux particuliers; ils peuvent y déposer les déchets trop lourds ou volumineux (les encombrants) non collectés par les camions poubelles (rippeurs), ou encore toxiques mais en faibles quantités (résidus de peintures, de solvants, huiles ...). Les déchets y sont placés dans des bennes différentes ce qui permet de les trier. Il y a ainsi typiquement, une benne pour les métaux, une benne pour les déchets combustibles (bois, plastiques) et une benne pour les déchets non récupérables qu'on doit considérer comme des déchets ultimes. Il commence aussi à y avoir des containers spéciaux pour les déchets 3E, électriques, électroniques et électroménagers.
NB: les particuliers paient l'enlèvement des déchets ménagers dans leur taxe h'habitation sous la forme d'une taxe spéciale "ordures ménagères"; les communes ont dans leur budget, un poste spécial qui couvre l'enlèvement des déchets ménagers. Les déchetteries sont aussi ouvertes aux artisans et PME qui viennent y déposer les déchets produits lors de leurs activités; mais comme professionnels et non particuliers, ils doivent y payer une taxe spéciale au poids de déchets déposés. Ils doivent donc répercuter cette taxe dans leurs prix à leurs clients.
Les deux autres catégories constituent ce qu'on appelle les "ordures ménagères résiduelles" OMR;. Dans certains sites, les OMR sont encore mises en décharges ultimes sans tri pour en diminuer la quantité à stocker et enfouir, en extrayant des déchets recyclables. Pour effectuer un tel tri, des investissements importants en installations et équipements sont nécessaires. En effet, une telle séparation physique implique différents stades:
Le mode de valorisation est le compostage. Les sources de ce déchets sont les communes avec leurs espaces verts, tontes, jardins publics, tailles d'arbres. Les mêmes déchets sont produits par les particuliers. Les communes avec grands espaces verts sont de plus en plus soucieuses de réduire les déchets verts car les sites de compostage commencent à être saturés et la dévoultion des composts pose problème. Voir ce dossier sur le compostage. Et dans le cas de notre décharge de Bagnols, celle-ci reçoit une grande quantité de déchets verts, ce qui est abérrant car ce ne sont pas des déchets ultimes.
Une partie des déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics peut être recyclée sous forme de granulats. L'Est Var manque de sources de granulats. Certains déchets de démolition et déblais de terrassements peuvent être concassés et criblés en produisant des granulats de différents calibres utilisables dans les TP en sous couches de routes ou en produits de drainage. Les déchets du BTP contiennent aussi des parties non recyclables comme des déblais de terrassement argileux et marneux, des céramiques kaoliniques, des carreaux et tuiles et des plâtres (non encore récupérés). Ces déchets considérés comme ultimes doivent être stockés en sites de Classe III, déchets inertes non dangereux. Nous manquons en pays de Fayence d'un tel site. Celui envisagé au vallon des Fréyères en zone Natura 2000 n'est pas adapté. Voir dossier Frèyères.
Par leur composition ces déchets ressemblent aux ordures ménagères résiduelles avec selon leur origine une prédominance de déchets organiques fermentiscibles (restauration) ou des déchets secs (commerces et artisans). Ils peuvent donc être, dans une certaine mesure, justiciables des mêmes filières.
Ces déchets proviennent des stations d'épuration des eaux usées (STEP) des communes, par les réseaux d'assainissement collectifs et les sociétés de vidange de fosses septiques (quand ces sociétés n'ont pas de station de traitement industriel propre - le lagunage d'autrefois est interdit). Ces boues sortaient des STEP sous forme d'une pulpe épaissie à 80% d'eau. Elles étaient mises en décharges ultimes ce qui est à l'origine des odeurs pestillentielles qui s'en dégagent. Mais cette dévolution est désormais interdite. Les STEP se mettent donc progressivement au séchage des boues, soit par voie thermique soit par une serre solaire (une serre solaire est en cours de réalisation à la STEP de Bagnols). Le séchage permet de réduire la teneur en eau à moins de 10% ce qui facilite le transport et la dévolution finale. Les voies les plus courantes de valorisation des boues séches de STEP sont :
Voir ce document d'information sur les boues et leur traitement.
Où vont les déchets, que deviennent-ils?
Mis en liene 19/11/2009 par Pierre Ratcliffe. Contact: Portail: http://pratclif.com paysdeFayence: http://paysdefayence.blogspot.com mon blog: http://pierreratcliffe.blogspot.com