Histoire de la sculpture d'Alain Girelli réalisée dans le cadre du 1% artistique pour la commune de Tourrettes en 1980.
Qui ne connait Alain Girelli dans le canton. A 32 ans ce jeune artiste a déjà fait parler de lui et ses multiples expositions tant régionales que nationales plaident en sa faveur. Né le 13 juillet 1948 à Draguignan, Alain obtient en 1966 son C.A.P. de menuisier ébéniste. Poussé par le démon de le création, il va bien vite s'orienter vers d'étonnantes recherches et devient en 1970 (il a 22 ans) le premier créateur en France de mobilier en bois lacustre et bois de cade. En 1971 il dépose un brevet d'invention à l'Institut national de le propriété industrielle. En 1972 il est membre actif de la Maison des métiers d'art (M.M.A.F) et de la S.E.M.A (société d'encouragement aux métiers d'art), que le président de la République, M. Giscard d'Estaing encourage vivement et personnellement pour le rôle déterminant qu'elle prend à l'essor des métiers d'art en France. Le talent d'Alain est reconnu par M. Fabre, maire do Fayence qui accepte pour la ville de Fayence une trés belle et extraordinaire sculpture qui orne la place Saint-Pierre, depuis et suscite toujours l'étonnement des milliers de touristes qui séjournent dans le canton l'été.
En 1977, Alain participe à l'Exposition internationale du bois, à l'aéroport d'Orly-Ouest et y remporte un très vif succès de curiosité. Cette exposition sur le thème "Le bois et l'homme" lui vaut d'ailleurs une lettre d'encouragement de M. Dreyfus, directeur général.
Contacté par le galerie Lucie Weill, l'une des plus grandes galeries d'expression contemporaine de la capitale, Alain Girelli va y exposer ses sculptures, on bonne compagnie puisque Lucie Weill le présentera par deux fois, au cours de l'hiver 77-78 et au cours du printemps 1978, en compagnie d'oeuvres de Picasso, Cocteau, Calder, Klee, Miro, Max Ernst, Masson, Bourdelle, Zadkine, des noms qui en disent plus à tous les amateurs d'art français que de longs discours.
Le 1 % payé entièrement par l'Etat
Devenu membre titulaire do la société d'encouragement aux métiers d'art (la S.E.M.A.), Alain Girelli est pressenti par le responsable régional du ministère de la Culture, M. Lépine, pour décorer deux écoles, au titre du fameux 1% (on sait qu'en France 1% du montant de la dépense engagée pour des bâtiments scolaires est affecté à la décoration, en guise d'encouragement et de soutien aux artistes d'expression contemporaine et selon une directive ministérielle).
Alain Girelli reçoit l'accord immédiat du député-maire de Cagnes-sur-Mer, où il doit prochainement installer une grande sculpture destinée à être insérée dans une volière. Pressenti pour décorer également l'école communale de Tourrettes, Alain a été on ne peut plus surpris de ne pas trouver chez lui, à Tourrettes, le même accueil qu'on lui réserve ailleurs - à la fondation Maeght à Saint Paul de Vence par exemple qui accueille les oeuvres d'Alain et dont le directeur Jean-Louis Prat l'encourageait encore récemment.
Saisi du problème de la décoration de l'école communale, le conseil municipal avait donné son avis favorable, mais en l'absence du maire, M. Vincent Martel, qui aujourd'hui ne veut pas entendre parler de cette décoration. Il faut préciser que la dépense engagée (environ 3.500 francs (1980)) sera entièrement à la charge de l'Etat et que par conséquent, la municipalité de Tourrettes n'aura rien a dépenser.
Retenu par le représentant du ministre de la Culture pour la région Provence - Côte d'Azur, pour décorer l'école de Tourrettes, Alain Girelli ne pourrait-il pas faire entendre sa voix dans son propre pays?
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