Elections municipales 2008

Puisque le message sur l'évolution des impôts locaux de 1998 à 2006 a dévié vers la question des élections municipales qui se dérouleront en 2008, restons dans cette ligne et continuons d'accumuler les échanges et commentaires sur ce sujet.

Dans les communes plus de 3500 habitants (Montauroux et Fayence pour le moment), il y a une incitation, plus ou moins forte selon l'importance de la population, à la constitution de liste(s) alternative(s) puisque quelle que soit l'issue du scrutin (du moins au dessus d'un minimum de votants et à condition qu'une des listes ne recueille pas la majorité au premier tour), cette liste est assurée d'obtenir un ou plusieurs sièges au conseil municipal. Je rappelle que la proportionnelle ne s'applique qu'à la moitié des sièges à pourvoir puisque la liste arrivée en tête au premier tour rafle la moitié des sièges et que la proportionnelle ne s'applique qu'à l'autre moitié et ce au deuxième tour. Compte tenu de ce mode de scrutin, l'élu d'une liste "minoritaire" pèse deux fois plus qu'un élu "majoritaire", en terme de légitimité; il ne faut pas l'oublier.

Dans les communes de plus de 2500 habitants et de moins de 3500 habitants (Callian, Tourrettes, Seillans, St Paul pour le moment), il n'y a qu'une seule liste (celle arrivée en tête au scrutin) sans participation proportionnelle d'autres listes éventuelles qui se seraient présentées. Il n'y a donc qu'un seul tour. Il y a donc pas ou peu d'incitation à la constitution de liste(s) alternative(s) puisque celle(s)-ci n'ont aucune chance d'avoir de représentant(s) au conseil municipal. Ce n'est donc pas une question de courage comme l'a dit un commentateur, mais une question d'opportunité. A quoi sert de se démener à constituer une équipe, à faire des réunions, rédiger et publier des tracts, etc. si on n'a pas la conviction de pouvoir gagner la majorité des votants au premier tour. Donc en l'absence de cette motivation là, il faut en trouver une autre. C'est là qu'il est question de courage. Je pense qu'il est important qu'il y ait une liste concurrente qui propose un projet alternatif et que les électeurs aient un choix. Ensuite, la liste non élue, en fonction de son score en % des voix, pourra se prévaloir d'une "légitimité", durant l'exécution du mandat, pour continuer de défendre les idées et les propositions faites durant la campagne électorale. Ces électeurs pourront se retrouver, pour s'exprimer et agir, dans une ou plusieurs structures appropriées: associations, comité local d'initiative publique, blogs, etc.

Dans les communes de moins de 2500 habitants (Mons et Tanneron pour le moment), les habitants peuvent choisir leurs élus communaux quasiment "à la carte" et désigner des noms. Et généralement le Maire constitue sa liste en faisant appel à des personnalités diverses pour assurer cela.

A mon sens, lors de l'exécution des mandats, il ne faut pas que les Maires, qui disposent, pour l'élaboration de leurs décisions, de toutes les ressources de l'administration, de la DDE et du conseil général, n'écoutent pas les habitants et leurs associations qui restent attachés aux valeurs qu'ils ont exprimées lors de l'élection. Si le dispositif électoral est destiné à éviter la paralysie, il ne doit pas se traduire par l'étouffement durant 6 ans de tout débat, voire de contestation. L'exhortation du sous-préfet de Draguignan lors de son entretien avec CEI bulletin N°7 juillet-août 2006 : "faites confiance à vos élus" et l'implication que j'y perçois, sont vraiment d'une autre époque.


En ce qui me concerne, je veux promouvoir la liste qui promettra de défendre tout ou partie des objectifs suivants: maîtriser l'urbanisation dans le cadre du SCOT, assurer la "meilleure gestion" des ressources locales, eau, terres, déchets, publicité, en tenant compte du développement durable et du réchauffement climatique, et assurer la meilleure utilisation des finances locales. Une grande partie de ces objectifs est particulièrement bien exprimée, selon moi, dans le manifeste de CEI en français et en anglais. Ceci indépendemment de tout ancrage politique précis, auquel chacun peut rester attaché selon ses convictions. Le moment venu, je ferai campagne pour les équipes, dans chaque commune, qui se prononceront dans ce sens, afin qu'au niveau de la communauté de communes, ces idées soient le plus largement représentées possible. C'est ma seule ambition.

Voir le site de CEI Construire ensemble l'intercommunalité.

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Mis en ligne le 13/11/2006 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)