Nombreux sont mes lecteurs qui se demandent "est-il de droite, est-il de gauche". Ceux de droite m'étiquettent à gauche; ceux de gauche m'étiquettent à droite. Je veux préciser. Droite ou gauche n'a pas de sens pour moi. Je ne siège pas à droite ou à gauche du roi, ce qui exprimerait mon accord ou mon opposition au détenteur du pouvoir. L'avantage de ce blog et de sa publication en temps réel sur l'Internet, technique moderne que j'utilise à plein, c'est de pouvoir m'exprimer librement, sans devoir composer avec un CA d'association, ou les représentants de tel ou tel groupe... Que l'on partage mes points de vue ou pas, peu m'importe, je veux ainsi contribuer au débat démocratique. (plus)
Évidemment, le comportement en entreprise ou dans la société ne peut pas se dérouler comme cela. Il faut composer, concilier, élaborer des compromis. Et c'est ce que j'ai fait durant toute ma vie professionnelle de 45 ans, comme tout le monde. Mais maintenant je suis libre de m'exprimer de manière indépendante, même si je tiens compte de l'opinion générale, ou du "conventional wisdom" comme on dit en anglais. Personne ne peut être complètement hors du temps de sa génération.
Cela dit, pour expliciter ma position, je suis un "libéral"; c'est à dire que je crois en la vertu de transactions, librement consenties entre les individus et les groupes (ce qu'on appelle le "marché") et en la régulation des termes de ces transactions, par l'État. Mais cet État émane aussi de ces individus et groupes. Les règles établies par l'État, sur les transactions du marché, varient d'une génération à l'autre avec le passage du temps. Aujourd'hui ces règles ont trait par exemple au développement durable, au changement climatique, à la justice sociale, à l'exclusion... J'ai la conviction que les prix des biens et services qui interviennent dans les transactions, doivent inclure tous les coûts, notamment les coûts cachés et les coûts sociaux. Il s'agit aujourd'hui des coûts de dégradation de notre environnement, de la destruction de nos paysages, du développement de la pauvreté et de l'exclusion pour certains d'entre nous et d'autres encore.
Si les élus que nous avons désignés par nos votes, se préoccupaient, en toute autonomie par rapport à leurs tutelles administratives, de réparer les dégâts provoqués par notre cupidité, et qu'ils en faisaient payer les coûts à ceux qui les provoquent, alors les prix relatifs seraient profondément modifiés et donc notre consommation de biens et de services.
Voir un exemple de notre folie collective dans l'article de Var Matin du 2 décembre 2006.
Mis en ligne le 03 décembre 2006 par Pierre Ratcliffe Contact: (pratclif@free.fr) site web: http://pratclif.free.fr