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  1. Var Matin 17 Juin: Décharge de Bagnols "des ordures jaillit la lumière"
  2. Dossier photovoltaïque
  3. Dossier nucléaire
  4. Dossier pétrole
  5. Production d'électricité à partir de biomasse (une réalisation pour les producteurs agricoles).
  6. Biogaz à partir de déchets agricoles
  7. Biogaz; une expérience dans une ferme en Allemagne
  8. Areva extrait en grande partie son uranium du Niger
  9. LCP: ça vous regarde, émission débat sur le nucléaire

Bonnes nouvelles concernant l'évolution
de notre pays du Var Est en matière d'énergie

Voilà de bonnes nouvelles concernant l'évolution de notre pays du Var Est en matière d'énergie.

  1. À la décharge de Bagnols en Forêt, on va capter le méthane (CH4) produit par la fermentation des ordures ménagères enfouies et produire de l'électricité qui sera injectée dans le réseau EDF. Ceci se rapproche d'un dossier que j'ai constitué sur la production d'électricité à partir de la biomasse.
  2. Le site de Bagnols a aussi pour projet un champ de modules photovoltaïques implanté sur les zones de la décharge qui sont terminées dont le sol est stabilisé. À rapprocher des projets analogues décrits dans le dossier sur le photovoltaïque.
  3. On envisage aussi d'équiper la toiture de l'usine de production d'électricité de 1 500 m2 de panneaux solaires.

Voir l'article de Var Matin du 17 juin sur ce sujet en premier lien à gauche.

Il y avait hier soir sur la chaîne LCP un débat très animé mais passionnant sur le Nucléaire, les énergies alternatives dans la production d'électricité. Voir ici. Ce genre de débat où se confrontent, de part et d'autre d'une table, tenants et opposants d'une thèse sous le contrôle d'un(e) journaliste de talent, contribue très utilement à coordonner des visions différentes d'une même réalité pour orienter et justifier l'action politique.

Dans cette émission on trouvait d'un côté le Claude Gatignol député UMP de la Manche dont la circonscription couvre le centre de retraitement des déchets nucléaires de la Hague et le site de production nucléaire de Flamenville avec le futur EPR en construction, Jacques-Emmanuel Saulnier porte parole d'AREVA; et de l'autre côté, Yves Cochet député des Verts et ancien ministre de l'écologie sous le dernier gouvernement socialiste ainsi que Stephane Lhomme l'activiste français qui milite contre le nucléaire.

Ce qui m'a particulièrement intéressé dans ce débat est le constat que l'électricité en France est à 80% d'origine nucléaire, qu'elle est produite dans 19 sites de centrales comprenant 56 réacteurs de fission nucléaire (voir le dossier). Que le nucléaire civil en France provient du nucléaire militaire, choix de la France de se doter de l'arme nucléaire sous le général De Gaulle après la 2è guerre mondiale. Que l'EDF a construit un réseau centralisé interconnecté par le réseau des lignes haute tension, moyenne tension et basse tension. De tout ceci résulte une disponibilité d'électricité qui a permis l'industrialisation de la France des 30 glorieuses, et la formidable progression de la qualité de notre vie moderne caractérisée par la dispersion de l'habitat à travers le territoire.

Mais la concentration nucléaire a ses inconvénients et ses dangers même si la production de gaz à effet de serre est la plus faible de toutes les filières de production d'électricité. La tendance actuelle est à la recherche de moyens de production alternatifs et l'on en revient alors à des techniques plus dispersées comme avant le monopole d'EDF. Des petites unités réparties à travers le territoire utilisant des ressources locales favorables: petits équipements hydrauliques, biomasse, éoliennes, modules photovoltaïques, géothermie, etc. Pour le moment la tendance est que toutes ces productions sont intégrées au réseau interconnecté. Mais avec le temps et l'expérience, elles permettront peut-être d'alimenter des pôles de consommateurs de manière indépendante de ce réseau.

Il n'est pas dit dans cet article de Var Matin, s'il s'agit seulement du captage de biogaz produit par les OM de la décharge - le processus naturel de méthanisation prend plusieurs décennies. Il existe des procédés d'optimisation qui permettent d'accélerer la fermentation pour qu'elle se déroule en une décennie au plus. Une fois le processus terminé, il y a eu perte de volume et on peut considérer qu'on a alors une décharge ultime. Mais cela reste un "décharge".

Mis à jour le 21/03/2011