Montauroux: à propos du magazine de juillet 2014

La nouvelle municipalité a publié et diffusé son premier magazine N°54 en juillet 2014. L'éditorial de la rédaction en page 3 nous annonce "une présentation moins luxueuse tout en restant suffisamment attrayante". Je note "moins luxueuse" et "suffisamment attrayante". Sur le dernier point la rédaction et l'éditeur peut améliorer son travail: les textes sont pâles donc difficiles à lire; la série des comptes rendus des conseils municipaux qui se déroule de la page 6 à 22 est particulièrement indigeste pour certains, notamment la page 11; mais ces CR sont utiles pour ceux qui veulent suivre l'action des élus. Quant au "moins luxueux", je ne pense pas que ce soit très important; d'une part le magazine est largement financé par les annonces des commerçants et artisans de Montauroux et du canton; le magazine est imprimé par l'imprimerie du Golf une entreprise locale. Celle-ci utilise des produits de l'industrie donc de l'économie et des emplois. "Moins luxueux" aurait-il une connotation écologiste? Je suggère de lire cette histoire "Moi, le crayon".

J'ai trouvé très intéressante dans ce magazine la page sur les restanques de Robert Cecchinato. Les restanques sont le moyen de stabiliser les terres cultivées pour se nourrir, en terrains pentés où l'érosion s'exerce de manière puissante. Les techniques varient d'un pays à l'autre sur la planète, comme en Chine (les rizières), et au Pérou notamment, comme au Machu Pichu. C'est en somme une manière de retarder à l'échelle du temps humain, l'érosion inéluctable qui modifie la distribution spatiale de l'hydrosphère et de la lithosphère de la planète, sur le temps géologique. C'est la dérive des continents, théorie d'Alfred Wegener, devenue une réalité scientifique. Sur ce point je recommande le site du géologue Christopher Scotese "Earth history".

Le texte sur les restanques m'a donné la curiosité de piocher dans les anciennes revues de Montauroux; j'ai trouvé dans celle de février 1999, un article très intéressant de Jean-Pierre Bottero, intitulé "Montauroux et l'an 2000" [lien]. Jean-Pierre y retrace l'histoire de Montauroux depuis l'an 1000. Il accompagne son article d'anciennes cartes postales de Montauroux [lien], d'avant les années 1960.

Du temps où les territoires étaient séparés par les distances et les moyens de transport il fallait que les communautés se nourrissent principalement par leurs propres ressources, c'est à dire les terres agricoles. Les terres agricoles résultent du défrichement et de l'aménagement des sols et ensuite de leur entretien. La présence d'eau est aussi un élément important. Cela étant en ces temps là, la population en nombre était limitée par la capacité de production de nourriture. Durant tout le 19è siècle Montauroux comptait de l'ordre de 1500 habitants, vivant en quasi autarcie; au cours de cette période de l'essor industriel, les ressources locales permettaient donc de faire vivre 1500 habitants. Les guerres de 1914-1945 ont vu la population diminuer à moins de 1000 habitants [lien].

L'industrialisation, les moyens de transport et les infrastructures - routes, ports et aéroports - ont changé complètement les conditions. La population de Montauroux est passé de 850 habitants en 1954 à plus de 6000 aujourd'hui [lien]; la majeure partie de la nourriture est produite ailleurs et arrive ici par les transports. Une grande partie de la population qui vit à Montauroux obtient, ou a obtenu ses revenus, ailleurs.

Liens:
- Page wikipedia consacrée à Montauroux.
- Montauroux: résultats google search
- Montauroux: résultats Yahoo search


Mis en ligne le 29/07/2014 pratclif.com