Le pays de Fayence, un compromis entre ville et campagne

La distance qui sépare ses villages de l’autoroute détermine deux types de clients : les travailleurs du Var et des Alpes-Maritimes et les retraités, férus de sites bucoliques.

Cet article est extrait d'un site sur l'immobilier en Provence. L'autre Var. Intéressant car il émane d'un professionnel de l'immobilier.

Présenté par Michel Bursachi de l'agence immobilière l’Olivado, on se laisse facilement séduire par l’endroit, sis derrière le massif de l’Estérel, à équidistance de Cannes et de Fréjus (une demi-heure de voiture le sépare des deux villes). Le canton renferme en son sein Le Tanneron, Montauroux, Caillan, Saint-Paul-en-Forêt, Tourrettes-de-Fayence, Fayence, Seillans et Mons, soit 18127 habitants au total (1999, 25000 en 2007). Il arbore quelques hauts lieux du tourisme : le lac de Saint-Cassien, le centre de vol à voile de Fayence, l’un des plus importants d’Europe, ou un superbe domaine golfique, composé de deux dix-huit trous et d’un Four Seasons. Les aficionados du sport ne restent jamais insensibles à l’évocation de Terre Blanche.

La facilité d’accès (on se trouve à proximité de la sortie 39 Les Adrets) compte au nombre des atouts. On distingue deux types d’offres : les villages proches de l’autoroute à destination des actifs du Var et des Alpes-Maritimes (Montauroux, Caillan, Tourrettes et Fayence) et les communes bucoliques recherchées par les futurs ou actuels retraités (Mons, Saint-Paul-en-Forêt et Seillans).

Le budget des Français dépasse rarement 600.000 € ; celui des Européens du Nord oscille entre 400.000 et 1 M €. Les prix enregistrés sur le canton font preuve d’homogénéité. Pour 200.000 €, on obtient 150 m2 à rénover au cœur d’un village. Avec 500.000 €, on est en droit d’attendre 200 m2, toujours dans un centre moyenâgeux, bénéficiant d’une terrasse et d’une vue. L’existence d’un extérieur agit sur la hausse des valeurs. Tout comme la possibilité de garer facilement son véhicule.

La maison individuelle se divise en trois catégories : celles, souvent à restaurer, construites dans les années 70 (80 m2 habitables sur 1500 m2 : 350.000 €), les post-90 (150 m2 sur 5000 m2 avec piscine : 530.000 e) et les récentes (une mitoyenne de 130 m2 sur 1000 m2 : 500.000 € et une villa de 165 m2 sur 4000 m2 : 700.000 €). Il y a bien quelques programmes neufs, notamment Cap Fayence qui fixe le trois-pièces avec jardinet à 359.000 €. Mais, ils peinent à trouver leur place sur le marché et à se démarquer de la gamme plus attractive en prix de l’ancien. La demande porte surtout sur le segment visé par les actifs, qui, faute de moyens suffisants, délaissent la côte. La région propose un sympathique compromis entre la ville et la campagne. Moins urbanisée que le bord de mer, elle présente toutes les commodités sans les nuisances citadines. On déplore cependant l’absence d’hôpital et de lycée.


Mis en ligne le 22/01/2008 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pierreratcliffe.blogspot.com