Mon commentaire

L'étude du préfet ne permet pas de procéder à une étude propre pour jouer avec les paramètres et établir des ratios et indicateurs significatifs; il faut avoir le modèle fidelio ou les données utilisées. Il manque de nombreuses données, notamment les bases d'imposition utilisées auxquelles les taux sont appliqués.

En l'absence de ces données, j'ai cherché à les déduire des données fournies... C'est un exercice à compléter si les données sont fournies. En première analyse, cela montre que,

- à compétences inchangées, les taux d'EPCI pour le canton de Fayence augmenteraient considérablement (plus que le double); ce qui implique une baisse des taux appliqués par les communes pour ne accroître l'impôt; mais cela veut dire une baisse des services offerts, puisque "compétences CdC inchangées".

- l'agglo Fréjus St Raphaël et la CdC Mer Esterel accaparent plus de 90% du produit fiscal attendu du futur EPCI (72.6 et 18.7% respectivement); tandis que CdC Fayence n'en a que 6%. Et les deux communes isolés 2.7%.

Comment dans ces conditions, envisager le rattachement des communes du pays de Fayence autrement qu'en cités dortoirs ou d'arrière pays de 2è balcon, d'un vaste ensemble côtier s'étendant d'Agay aux Issambres, avec un premier balcon allant jusqu'à la Bouverie à l'ouest et Valescure jusqu'à l'A8 à l'est.
Les deux communes des Adrets et de Bagnols sont des espaces de transition entre les deux. L'étude suggère qu'elles n'ont pas grand avantage à tirer de la fusion dans le court et moyen termes.

Le souhait de l'État c'est de fusionner des EPCI et communes isolées "trop petits" avec des ensembles intégrés plus vastes déjà opérationnels.... Certes... C'est alors le long terme qui doit jouer. Mais il n'y aucun projet d'avenir assorti à ce SDCI fusion Est Var. Il faut avoir la foi! Or ce vaste ensemble côtier a des spécificités propres; et nous allons vers des problèmes préoccupants qui peuvent être graves; l'État va devoir faire cure d'austérité puisque c'est le seul moyen - en l'absence d'une BCE qui refuse de jouer le rôle de prêteur en dernier ressort et de pratiquer une politique monétaire plus laxiste - de résoudre la crise qui vient et qui s'amplifiera; cette austérité va dégrader encore davantage les perspectives de croissance et aggraver le déficit et la dette de l'État.

Mis en ligne le 04/11/2011