Autodidacte, Alain GIRELLI vit et travaille entre FAYENCE et SEILLANS 83440. Ce sculpteur, qui a montré ses œuvres dans un grand nombre d’expositions, fait en particulier des tables, des fauteuils, des sièges (exemplaire unique à chaque création signé et monogrammé) et bien sûr des sculptures mêlant le bois, la pierre, le métal …la fantasmagorie et le ludique. Ne demandez pas à Alain GIRELLI pourquoi il travaille surtout le bois, c’est pour lui une évidence « j’ai passé, explique t-il un C A P de menuisier ébéniste (lauréat) en 1966, si j’avais suivi le cours normal des choses, je me serais installé à mon compte, j’étais déjà considéré comme un très bon ébéniste, je me serais fait une belle situation mais à l’époque, c’était 1968, je manquais d ‘évasion, d’aventure. J’ai trouvé certes, un patron à SEILLANS, il fallait vivre, mais travaillant le jour chez et avec MAX ERNST, la nuit je rêvais de chaises germées sur place ».

On se moquait de moi, d’autant que ces meubles sortaient de l’ordinaire ! GIRELLI sculpte, taille modifie à partir de « bois lacustres » coupés au bord des rivières après la pleine lune. « C’était difficile, je maîtrisais mal les bois tordus et puis mes sièges, mes objets résistaient mal aux intempéries ». Après plusieurs années d’essais et de déboires, il découvre près de chez lui à FAYENCE où il habite les arbres de cade à recycler… odoriférants et imputrescibles. Ces arbres endémiques de la forêt méditerranéenne martyrisés par les incendies récurrents…

Ce fut assez vite le succès, on est surpris même chez les spécialistes par la façon dont il assemble le bois. En 1973 Mme SCHLUMBERGER, grand mécène de l’époque et amie de MAX ERNST l’invite et lui fait connaître cet artiste de renommée internationale GIRELLI travaille avec et pour lui dans son atelier de SEILLANS et habite chez lui à PARIS. Le choc, GIRELLI entreprend ses premières sculptures. PARIS lui ouvre ses portes et il expose dès 1977. L’univers de GIRELLI est toujours ludique, poétique il garde son âme d’enfant. Certes il n’abandonne pas la création de bancs et de sièges, mais le bois de cade est rare. La célèbre galerie Lucie Weill. en MAI 1978 présente quelques œuvres de GIRELLI à côté de celles de ZADKINE BOURDELLE des tableaux de PICASSO, MIRO, MASSON et bien sûr des lithographies de MAX ERNST devenu son ami. Un jour, un matin Jean Paul CRESPELLE éminent critique, auteur de nombreux ouvrages sur les peintres et les grandes époques de l’art, un homme, journaliste à ses heures critique du grand FRANCE– SOIR de Pierre LAZAREFF, qui a la dent dure et qui peut casser quelqu’un d’une phrase, d’un mot, présente GIRELLI à CESAR. Ce dernier pousse GIRELLI à créer des « trônes en délire ».

On le remarque, Le PRINCE ALBERT de MONACO a même voulu s’asseoir dans un de ses sièges. GIRELLI va être de plus en plus demandé, il sculpte, il assemble, il expose partout en France au GRAND PALAIS, à SAINT JEAN CAP FERRAT à CANNES à NICE à la 24ème Biennale de SAO PAULO au BRESIL où il conçoit un verger d’arbres sculpture en hommage à CHICO MENDES.

En 1999 il entre au BENEZIT, le grand dictionnaire, critique et documentaire des peintres et sculpteurs, (30 lignes) où il est dit que GIRELLI ne cherche pas l’anecdote mais désire insuffler un mouvement, une expression à la matière ce qu’il fera dans ses Totems. Alain GIRELLI est maintenant présent chez plusieurs grands collectionneurs.

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Mis en ligne le 29/06/2008 par Alain Girelli. Contact: alaingirelli@free.fr site web http://alaingirelli.net
Quartier Pey de Salle 83440 Fayence France