Pays de Fayence: vision d'avenir? c'est quoi?

Il nous faut des élus, maires, conseillers municipaux et conseiller général, qui aient cette vision d'avenir dont je parle, mais je ne suis qu'une voix. CEI a une vision d'avenir. Mais c'est la vision d'une association "think-tank". La vision d'avenir, les objectifs à atteindre, et les moyens d'y parvenir, ne peuvent provenir que d'un effort commun, conjuguant les expériences de tous ceux qui en sont préoccupés, dans le SCOT élaboré par nos élus au sein de la Communauté de communes. Voir procédure d'élaboration du SCOT.

Ce qui me frappe dans le pays de Fayence, c'est qu'en 40 ans, on est passé d'un canton essentiellement rural, avec 6137 habitants en 1968 - fin de l'exode rural, à un canton résidentiel, peuplé essentiellement de migrants - retraités et actifs tous relativement aisés - avec ses 25000 habitants aujourd'hui (18127 en 1999). Il est certain que la population d'aujourd'hui, n'est pas constituée seulement des descendants des 6137 habitants de 1968... En 1968, les habitants étaient groupés dans leurs villages respectifs, et ils travaillaient aux champs, où l'on voit encore les restes de leurs efforts, leurs restanques, leurs cabanons... Les gens vivaient chichement mais dignement. Et ils tiraient leur subsistence de cette terre. Voir éco musée du pays de Fayence. Il est intéressant de lire les romans d'Annie Bruel qui garde la mémoire de toute cette époque.

Aujourd'hui une grande partie de ces terres, les mieux situées en topographie, en orientation et en aménagement paysan (excluant les espaces densément boisés et forestiers), ont été vendues (ou restent encore à vendre) et des villas ont été construites, sur des terrains variables en superficie; tout cela selon les règlements des POS successifs. A mesure que l'on s'éloigne des centres des villages, la densité d'occupation du sol diminue certes, mais on a continué de construire... va-t-on continuer? Car tout cela a un coût; d'une part il faut de la voirie; des chemins entretenus à charge des communes, de l'adduction d'eau, d'électricité, des problèmes d'assainissement... Et les gens commencent, légitimement, à trouver que les chemins sont mal entretenus, que le ramassage scolaire ne passe pas assez près de chez eux, qu'il n'y pas de crèche, etc. etc. Et les commerces se développent là où c'est possible et rentable par la clientèle, c'est à dire dans la plaine... la RD562 mélange alors circulation intra départementale et circulation locale, et les actifs qui vont et reviennent du lieu de travail se plaignent... et ainsi de suite.... Alors il faut plus d'impôts, donc encore plus d'habitants, plus de commerces, plus d'entreprises; c'est la fuite en avant. Tels sont les coûts aussi bien financiers que non financiers. Est-ce que c'est cela que nous voulons?

Comment agir sur tout cela dans une perspective d'avenir, pour que dans 20-30 ans on n'ait pas le sentiment d'avoir commis d'erreurs?

C'est par les plans d'occupation des sols, les plan local d'urbanisme (PLU) aujourd'hui, qu'il faut agir au niveau des communes, mais en cohérence avec ceux des autres communes, dans le SCOT, projet global couvrant tous les aspects d'organisation de l'espace au niveau de la communauté de communes, avec son plan d'aménagement et de développement durable (PADD), et son document d'orientations générales. On ne peut pas tenir le discours "vous êtes venus, maintenant on arrête tout!" On ne peut pas fustiger les propriétaires actuels et leurs piscines . Il faut trouver les moyens d'harmoniser tout cela pour le bien-être de tous et continuer d'accueillir dans le souci d'assurer mixité sociale et d'habitat, développement économique et commercial au bénéfice de tous.


Mis en ligne le 11/12/2007 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr) sites web http://paysdefayence.blogspot.com et http://pierreratcliffe.blogspot.com