Croissancemania

Note liminaire: Qu'on ne se méprenne pas sur le choix du mot "Croissancemania". Mon propos n'est pas de fustiger le développement économique quand il est source d'emplois et de vrai bien-être, mais de comprendre ce que devrait être un développement maîtrisé, au bénéfice du bien-être de tous. Apparemment il n'y a pas de retour en arrière possible, sauf cataclysme climatique, biologique ou conflit militaire planétaire. Malgré tout, je m'interroge sur le pourquoi de la croissance continue cad. exponentielle, dans la perspective du changement climatique qui s'annonce, de la perte de biodiversité qui est une certitude, des limites de la planète que nos sociétés de consommation et du "toujours plus" atteignent inexorablement. Cette prise de conscience commence à émerger dans tous les pays hautement développés, comme en témoigne le nouveau grand "ministère français de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire", lequel s'affronte souvent aux autres ministères, restés proches de l' économie orthodoxe classique.

Un peu d'histoire

La "doxa" (1) de nos pays et sociétés modernes, les plus développées et les plus riches de la planète, c'est le développement économique et la croissance. Nous en sommes là après 60 ans c'est à dire depuis la fin de la deuxième guerre mondiale en 1945, un formidable cataclysme de la folie humaine qui a dévasté la planète toute entière et provoqué plus de 50 millions de morts militaires et civils en Europe de l'Angleterre à l'Oural, de la Suède à l'Afrique, et dans tout le Pacifique. Voir dossier guerres (2). Auparavant, nous avions connu les conséquences de la première guerre mondiale 1914-1918 qui avait dévasté toute l'Europe, provoqué la révolution Russe et l'avènement de l'URSS, puis la grande crise économique des années 1930, jusqu'à la déclaration de guerre de septembre 1939 et l'effondrement militaire, social et économique de la France. Il faut remonter bien avant 1914 pour trouver une période de croissance de prospérité et de développement économique qu'on appelle la première globalisation, période qui culminait la révolution industrielle commencée au milieu du 18è siècle. Voir le dossier "Révolution Industrielle" (7). Cette "première globalisation" fut à certains égards plus importante que celle d'aujourd'hui puisqu'elle s'accompagna de formidables mouvements d'émigration des populations d'Europe, vers l'Amérique du Nord (EU et Canada) et du Sud (Argentine, Chili, Brésil, Uruguay, Paraguay...), l'Australie, la Nouvelle-Zélande et aussi l'Afrique du Sud.

Le développement économique est mesuré par le produit intérieur brut PIB et son évolution annuelle que l'on veut être croissante. Divisé par le nombre d'habitants, le PIB/capita est censé mesurer le degré de bien-être de la population d'un pays. Le PIB est la somme des valeurs marchandes de tous les produits et services qui s'échangent dans le pays entre tous les agents économiques - ménages, entreprises - auxquelles on ajoute les services non marchands de l'État mais payés par les prélèvements fiscaux effectués sur les agents économiques. Voir le dossier sur le PIB, sa définition, sa mesure et ses limites dans l'appréciation du bien-être (11).

Après la 2è guerre mondiale, la croissance économique fut d'abord la reconstruction de pays dévastés par la guerre. Reconstruction des infrastructures (ponts, voies ferrées, routes, ports), des sites industriels, des villes et des habitations détruites et en ruines. Cette période de reconstruction dura en gros jusqu'à la fin des années 1950. Les États-Unis épargnés par la guerre sur leur sol, mais qui avaient participé très intensément à la guerre et à la libération de l'Europe du joug allemand et à la guerre du pacifique contre le Japon, apportèrent une aide matérielle et financière aux pays d'Europe et au Japon dévastés. Puis à partir de 1960, la croissance économique s'accéléra et ce fut la modernisation, l'apparition de produits et services nouveaux, souvent imités de la société des Etats-Unis d'Amérique qui servait de référence en matière de bien-être. Ce fut la machine à laver, le frigidaire, la voiture, la télévision, puis le développement des grandes infrastructures, chemins de fer, ports, autoroutes, production d'électricité et l'équipement nucléaire de la France.

La croissance fut donc provoquée d'abord par les dégâts de la guerre, puis par le développement de conditions de vie meilleures pour l'ensemble de la population. Ces meilleures conditions de vie se manifestaient dans la production et la consommation de produits et services et aussi par le développement des services publics; éducation, santé et systèmes de retraite, justice, police, etc.

Cette période faste et favorable du point de vue du développement du bien-être matériel et des services publics dura jusqu'au milieu des années 1970. La période 1945-1975 fut appelée "les trente glorieuses" car la croissance moyenne en France fut de 5.5%. Entre temps, eut lieu le soubresaut social de mai 1968, une quasi-révolution à la française. Pour mettre fin aux troubles, la "chienlit" du Général deGaulle, (13) l'État augmenta les salaires de tous de 15% et il s'en suivit une période de 15 ans d'inflation salaires/prix qui dura jusqu'au milieu des années 1980. En 1973, le prix de pétrole subit une très forte hausse (8); il en résulta un ralentissement économique et une croissance plus faible.

C'est que le pétrole était devenu l'énergie dominante (ayant remplacé le charbon; les charbonnages français fermèrent progressivement à partir du début des années 1970). Le pétrole, énergie liquide, facilement utilisable, et très bon marché, était le moteur de tout ce développement. Les français revenaient habiter à la périphérie des villes et à la campagne, une évolution liée à la voiture qui permettait les trajets du travail rapides et peu coûteux. C'est que le développement des villes suivait mal l'évolution générale, et avait conduit à la saturation, à la congestion du trafic, à la pollution atmosphérique. Les français voulaient des logements plus grands, avec jardin et au calme et surtout à des prix abordables que n'offraient plus les villes.

Dans les régions privilégiés par le climat comme la Côte d'Azur, le développement économique pendant toute cette période fut très soutenu. Il commença sur la côte à proximité et dans l'arrière pays immédiat de Nice avec des sociétés comme par exemple IBM et Texas Instruments (Villeneuve Loubet); mais le développement fut vite limité par le manque de foncier, les prix de l'immobilier et la concurrence pour l'espace avec le tourisme de masse et les villas résidentielles des plus riches - exemple Cap d'Antibes, Cap d'Ail, ou St Tropez dans le Var (21).

Pour pallier à ces limites, il se créa dans les années 1970 dans l'arrière pays d'Antibes cad. dans des pinèdes, la technopole de Sophia Antipolis (17). Sophia Antipolis fut créée sous l'impulsion de Pierre Lafitte son fondateur, ingénieur du Corps des Mines, alors directeur de l'École Nationale Supérieure des Mines de Paris. La technopole se voulait l'équivalent de la Silicon Valley de la Californie: un grand centre de la haute technologie française - c'est aujourd'hui la plus grande technopole de France; elle s'étend sur près de 4 000 hectares principalement sur la commune de Valbonne. Sophia Antipolis attira ainsi un grand nombre d'entreprises, aujourd'hui plus de 1 300 principalement de haute technologie ainsi que l'université de Nice et tous les ingénieurs et cadres qui y travaillent - cela représente plus de 30 000 emplois. Toutes les communes constituant la technopole - Valbonne, Mougins, Antibes, les communes périphériques de Cannes et Grasse et leurs communes satellites, bénéficient du bassin d'emplois que constitue cette technopole et toutes les activités connexes.

Les ingénieurs et cadres venant à Sophia Antipolis, se décentralisant de sites de la région parisienne, se voyaient offrir des salaires plus faibles qu'à Paris, salaires qu'ils acceptaient en considération du climat, de l'environnement et d'un coût de la vie jugé moins élevé au début. Les gens étaient censés trouver facilement à se loger dans les communes voisines à des prix abordables. Mais l'urbanisation croissante, la très forte hausse des prix immobiliers, amena de plus en plus de gens à se loger loin de la technopole, dans l'arrière pays de Nice, Villeneuve Loubet et Antibes, au Nord de Cannes (Mougins Mouans Sartoux), à l'ouest de Grasse (Peymeinade Le Tignet) et jusque dans le pays de Fayence (Montauroux, Callian, Tourrettes, Fayence et Seillans).

En même temps, la saturation et les prix immobiliers de la côte amenaient de plus en plus de retraités du Nord et des étrangers de l'Europe à acquérir des résidences de retraite ou secondaires dans les nombreuses communes de l'arrière pays immédiat de toute la côte. Au début, ces migrants acquéraient des propriétés existantes mais très vite les communes se lancèrent dans de vastes programmes d'urbanisation de leurs territoires pour accueillir ces nouveaux habitants qui construisaient et qui leur assuraient des recettes fiscales en taxes d'habitation et foncières. Tous ces nouveaux venus étaient attirés par le caractère semi-rural des communes, la faiblesse des impôts locaux comparés aux villes, la proximité des grands centres urbains de la côte avec les infrastructures de transport - rail autoroute et aéroport - les zones commerciales et de loisirs.

Mais ces nouveaux venus tenaient aussi à garder les avantages de la campagne, avec de grands terrains et de grandes maisons et un jardin d'agrément. Les élus locaux, initialement issus des populations autochtones, virent dans ces arrivées une véritable manne pour leurs communes; ils furent progressivement remplacés ou abondés par des représentants des salariés des entreprises de la technopole, puis par des représentants des migrants. Ces changements dans la structure des élus du corps électoral renforcèrent la volonté de satisfaire la demande de logements et de résidences. Mais il en résulta, notamment dans les communes les plus éloignées de la technopole, un habitat éclaté, dispersé et de faible densité et de surcroît de faible taux d'occupation de tout juste plus de 2 habitants par logement. A mesure que la population augmentait, les commerces s'implantaient là où les communes en avaient décidé dans leurs POS; les besoins en services publiques augmentaient aussi: adduction traitement et distribution d'eau, assainissement des eaux usées, voiries communales, mais aussi écoles, crèches, bibliothèques, centres culturels, etc. Il se créait ainsi un nouveau tissu économique et social moderne, remplaçant progressivement la ruralité d'antan avec ses emplois agricoles traditionnels - vigne, oliviers, maraichage, fleurs, miel, parfums.

La saturation fait maintenant place à cette expansion jusqu'ici considérée comme bénéfique; c'est le déversement des villes et de leurs trop-pleins à la périphérie de celles-ci. Des grandes infrastructures routières sont désormais devenues nécessaires car les gens ne peuvent plus se déplacer facilement et rapidement pour aller travailler, ce qui est une condition essentielle de leur implantation en zone semi-rurale. Il en est ainsi du pays de Fayence avec la RD562 (devenue le cancer du canton) et la D37, que les actifs doivent emprunter matin et soir pour rejoindre l'A8 et se rendre à leur travail dans la technopole. Il en de même de la RD2562 pour se rendre du Tignet et de Peymeinade à la rocade reliant Grasse St Jacques à l'A8. Chez nous, c'est la RD101 qui est devenue nécessaire (23), une justification plus impérieuse que la sécurisation du pont de PréClaou. Au Tignet et à Peymeinade, c'est la voie de contournement Ouest de Grasse, jusqu'au Tignet, voire jusque St Vallier chef lieu de canton (24). Six communes du canton de St Vallier ont le projet de former une communauté de communes, pendant à l'Est de la Siagne de la communauté de communes de Fayence. Voir ici. Manquera Escragnolles qui pour le moment a rejoint la communauté de communes de St Aubin. Il fut un temps question que notre CdC incorpore les communes du canton de St Vallier. Voir le dossier CdC (34).

Toutes les analyses de la situation concordent; que ce soient celles de l'INSEE les plus sérieuses et les plus scientifiquement documentées ou celles des villes (voir par exemple l'analyse de Grasse), celles d'associations ou celles de sites web de particuliers comme celui-ci.

Un autre aspect très important de cette "croissancemania", c'est la décentralisation.

Notre pays a un déficit structurel de ses finances publiques depuis plus de 30 ans; pas assez de recettes pour financer les dépenses publiques, et/ou trop de dépenses publiques. Déficit structurel récurrent proche de la limite de 3%, signifie dette publique croissante. Nous dépassons désormais la limite de Maastricht soit 60% du PIB. Les limites, ce sont 3% de déficit budgétaire et/ou 60% de dette. Il est clair que pour respecter une dette de 60% du PIB, le déficit annuel ne peut pas être structurellement récurrent. Voir document sur le déficit et la dette (37).

La croissance du PIB est l'indicateur sur lequel les gouvernements successifs comptent pour assurer l'équilibre du budget, ou plutôt le maintien d'un déficit en dessous de la limite de 3% (45 milliards d'€), mais en laissant la dette croître et dépasser les 60% (1 200 milliards d'€). Les dépenses de l'État ce sont des services publics... éducation, santé, justice, sécurité, les ministères et toutes les fonctions régaliennes de l'État. Mais ces dépenses, ce sont approximativement 70% de salaires qui sont versés aux agents de l'État qui assurent tous ces services. Chacun, légitimement, souhaite voir ses conditions de vie ne pas se dégrader, et plutôt s'améliorer. Pour chacun de nous, cela se mesure en coût de la vie, c'est à dire le prix que l'on paie pour la nourriture, le logement, le vêtement, le chauffage, l'électricité, l'eau, les transports vers le lieu de travail, mais aussi les impôts sur le revenu, les impôts locaux -taxes d'habitation et taxe foncière. Et chacun mesure son "pouvoir d'achat" à ce qu'il reste quand il a payé tout cela que l'on qualifie de dépenses incompressibles.

Le déficit de l'État est composé de son déficit propre (l'État central), du déficit des comptes sociaux (santé, retraite) et des comptes des collectivités locales. Au niveau d'une commune, les dépenses de fonctionnement et d'investissement sont couvertes par les impôts locaux (taxes d'habitation, foncières et professionnelles), par la dotation globale de fonctionnement qui provient de l'État, et par des subventions du Conseil Général.

Sous contrainte de déficits publics et du traité de Maastricht pour la stabilité de l'€, l'État se désengage en transférant des charges aux départements et aux communes. L'État dit donc aux communes "assurez vous une plus grande autonomie financière par du développement économique". Cela veut dire une incitation à attirer davantage d'habitants et d'entreprises pour accroître les recettes fiscales. Tous les maires sont ainsi sous pression des préfets et des conseils généraux pour adopter des politiques de développement et de croissance économiques.

Le problème est donc quelle croissance, pour qui et comment l'organiser?

Les exemples récents de projets destinés à assurer la croissance des recettes fiscales sont nombreux dans les départements du Var et des Alpes Maritimes. J'en prendrai 3 dans notre pays de Fayence et 1 au Tignet/Peymeinade: je tenterai d'en mesurer l'impact sur le "développement économique" à l'aune d'une amélioration de bien-être pour les habitants permanents.

  1. Golf de Tourrettes
  2. Chateau Grime à St Paul
  3. Chateau Camiole et Agora Sud à Callian
  4. Golf de Grangeneuve au Tignet/Peymeinade

Concernant le Golf de Grangeneuve au Tignet/Peymeinade, un dossier très complet et bien documenté est tenu à jour par ADEPTE Nature. Voir présentation succincte ici (et 38). Et ce dossier a fait l'objet d'explications détaillées lors du CM de Peymeinade du 26 juillet 2007 (27). Disons seulement que ce projet de golf 18 trous, 165 villas résidentielles de haut de gamme pour riches étrangers non actifs et une résidence hôtelière, est en concurrence pour l'espace avec le projet de voie de contournement Ouest de Grasse que les habitants appellent de leurs voeux de manière urgente. Sans vouloir m'immiscer dans ce débat il semble que ce domaine apportera effectivement du trafic supplémentaire sur la RD2562 déjà saturée (voir le dossier ADEPTE), rendant ainsi la vie toujours plus difficile pour les actifs qui se rendent vers la technopole. L'effet emplois est aussi à relativiser car comme chez nous au Golf de Tourrettes, il s'agit d'emplois peu qualifiés, relativement moins rémunérés donc ayant peu d'effet sur l'emploi total.

Concernant le Golf de Tourrettes, ce projet a fait l'objet d'un large débat que l'on peut consulter sur le site de Tourrettes.com. Là aussi, ce Golf a contribué à l'accroissement du trafic sur la RD562 de même que les rotations d'hélicoptères. Quels sont les bénéfices pour les habitants: le domaine est entièrement clôturé. Le golf est inaccessible aux habitants du canton tant par le règlement intérieur que par les prix. Indéniablement, le projet apporte des recettes fiscales comme le montrent les finances de la commune et leur évolution (28). Mais en termes de contribution à l'amélioration du bien-être des habitants de Tourrettes et du canton, le bilan est plus que mitigé.

Chateau Grime à St Paul Ce projet a fait l'objet d'une enquête d'utilité publique fin 2005, où les avis opposés ont été largement majoritaires (29). Il n'en a pas été tenu compte dans le rapport du Commissaire enquêteur. Voir le dossier dans les liens (29). Ces enquêtes sont fortement encadrées par l'administration; les questions posées sont exclusives et tout avis sur le fond est rejeté comme étant hors sujet. La décision négative du préfet a été motivé par autre chose cad. le manque d'eau pour alimenter un deuxième complexe golfique auprès celui de Terre Blanche. Le promoteur immobilier, propriétaire du terrain envisage un autre projet que j'ai évoqué dans ce dossier (30). Relevant d'une ZAC, cette procédure est un moyen pour les promoteurs immobiliers, de contourner les limitations liées aux POS ou aux PLU. Voir le dossier en liens (30).

Chateau Camiole à Callian et la zone extension Agora Sud Ici encore, on ajoute de la population étrangère qui ne séjournera qu'en période estivale (150 logements d'été); une population qui va encore s'ajouter au trafic de la RD562. Une recette fiscale de 150k€, mais à quel prix cad. quelles dépenses supplémentaires pour la commune. La même remarque peut être faite pour Agora Sud. Il est probable qu'un jour ou l'autre les impôts locaux devront être augmentés. D'autant plus que le Maire de Callian nous dit souvent que la fiscalité de la commune est celle d'une commune restée rurale alors que la population est passée de 2445 en 1999 à 3000 habitants en 2006 et qu'elle continue de croître avec l'arrivée de nouveaux migrants. Compte tenu des ratios comparatifs, les impôts pourraient augmenter de 15%.... Ceux qui sont venus ici pour échapper aux impôts excessifs des villes sont donc prévenus.

L'avantage de réalisations de ce type pour nos communes rurales, c'est qu'elles apportent des ressources financières alors que les besoins générés en services publics est restreint pour une utilisation d'espace importante. L'avantage pour les promoteurs est d'utiliser un espace foncier important et de financer son aménagement par la réalisation de programmes immobiliers. Mais en poursuivant ces deux aspects, on ne tient pas compte de ce que souhaitent les habitants, ni de l'environnement, ni de l'intégration et de la mixité sociale. Or ces contraintes sont maintenant clairement stipulées dans la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain).

De plus, notre pays de Fayence est sous contrainte de plusieurs facteurs limitatifs, dont les principaux sont la circulation et les transports, la disponibilité d'eau, le traitement des déchets du bâtiment. Les recherches d'eau par forages effectuées dans la plaine alluviale du bassin de Fayence, pour tenter de capter des ressources supplémentaires en aval des résurgences des grands réseaux karstiques (Canjuers, Audibergue, Lachens, Brouis) du jurassique supérieur drainés par le Verdon, l'Artuby, la Siagne et pour nous, la Siagnole donneront-elles des ressources en eau additionnelles, comme le forage de la Barrière à Montauroux?. Les réseaux karstiques du trias au sud de Fayence sont plus modestes. Et la plaine de Fayence montre aussi un potentiel modeste, comme en témoignent les données de l'ADES. Voir aussi ce rapport très complet du BRGM/DRIRE (1998) sur ce sujet en relation avec le schéma des carrières du Var. Voir ici une carte des massifs. Et voir ici un dossier sur les réseaux karstiques.

Voir ici un dossier sur le bassin versant de la Siagnole.

Je terminerai par une note d'optimisme. Notre pays de Fayence dispose d'énormes atouts naturels, humains et culturels. Il importe de les utiliser et de les valoriser.
Tourisme: Le tourisme est l'un de ces atouts qui s'appuie sur nos paysages, la qualité du patrimoine de nos villages; les diverses animations populaires, culturelles et artistiques doivent être développées en vue d'attirer et d'accueillir en campings, hôtels et restaurants, le plus grand nombre de visiteurs, non seulement pendant l'été (notre population passe de 21000 à 45000 en été), mais aussi en automne, en hiver et au printemps. Cela relève de l'organisation par des spécialistes, de salons, de rallyes, de séminaires et d'un marketing auprès d'entreprises et de comités d'entreprises.
Culture: Il faut aussi multiplier les expositions et les festivals de musique de tous calibres.
Agriculture: il faut aussi tenter de relancer les activités agricoles disparues lors de la délocalisation dans des régions lointaines

Voilà les initiatives qui apporteront à la fois des recettes fiscales aux communes, un regain d'activités et d'emplois locaux et qui contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants permanents.

Plus:

  1. pays de Fayence: maîtriser le développement et l'habitat
  2. Développement économique au Pays de Fayence
  3. SAFER: la fin des paysages
  4. documents INSEE
  5. Qu'est ce que la "doxa"?
  6. Guerres
  7. Plan Marshall reconstruuction de l'Europe dévastée par la 2è guerre mondiale
  8. Reconstruction du Japon 1945-1952
  9. Comment en est-on arrivé là
  10. Histoire de l'évolution économique
  11. Révolution Industrielle commencée en 1750
  12. La fin du pétrole pas cher
  13. Le loisir et la culture, sont des éléments de notre "richesse"
  14. à propos du cycle infernal des pays riches production/consommation dans un contexte de financiarisation/globalisation
  15. le PIB et sa critique
  16. la quasi-révolution de Mai 1968
  17. la "chienlit" du Général deGaulle, mai 68
  18. Comment fonctionnent les entreprises? la course aux profits toujours plus élevés.
  19. Croissance pour quoi?
  20. Croissance exponentielle
  21. La technopole Sophia Antipolis, Silicon Valley à la française
  22. Université de Nice Sophia-Antipolis
  23. Ministère français de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire
  24. Décroissance, nous y sommes?
  25. St Tropez dans le Var.
  26. Structure de la population du pays de Fayence
  27. Dossier RD101 devenue nécessaire pour délester la RD562
  28. Voie de contournement Ouest de Grasse jusqu'au Tignet
  29. Projet d’Agglomération de Pôle Azur Provence (Grasse)
  30. Golf de Grangeneuve; délibérations du CM de Peymeinade juillet 2007
  31. Finances des 8 communes du pays de Fayence
  32. Complexe golfique Chateau Grime à St Paul (projet fin 2005 rejeté)
  33. Nouveau projet immobilier Chateau Grime à St Paul
  34. Développement limité des emplois métropolitains supérieurs en Provence-Alpes-Côte d’Azur
  35. Site de la région PACA
  36. Site du CG83
  37. Site du CG06
  38. Dossier Communauté de Communes de Fayence
  39. Dossier RD562
  40. Déficit récurrent et croissance de la dette
  41. Grangeneuve: présentation succinte.

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Mis à jour le 03/03/2017 pratclif.com