La crise du logement

  

La crise du logement s'accentue d'année en année, en se rejetant la faute des uns sur les autres, en prétextant le manque de foncier, la cherté de celui-ci. Ces diverses interprétations masquent l'élément essentiel qui est : a-t-on la volonté politique au sens noble du terme de réaliser les logements souhaités et nécessaires dans ce département du Var et à qui la faute ?

En premier lieu aux responsables des collectivités locales qui impérativement doivent faire des ressources foncières au travers des zones d'aménagement concerté, instaurer un droit de préemption urbain pour acquérir l'immobilier disponible afin de le réhabiliter. Fixer à l'intérieur de nos villes et villages une population active est devenu une réelle nécessité afin d'assurer le maintien de notre commerce local, de nos administrations et surtout de notre service public.

Dans la révision de nos POS en PLU, nous ne devons pas hésiter à prendre des mesures qui semblent aujourd'hui impopulaires mais qui seront demain l'avenir d'une citoyenneté retrouvée.

Nous avons les moyens administratifs de le faire et nos partenaires des diverses collectivités régionale et départementale nous assurent de leur participation financière.
Quels administrés devons-nous loger ? et qui sont nos demandeurs :

- des jeunes se mettant en ménage,
- des actifs,
- des personnes défavorisées, RMI ou demandeurs d'emplois,

La diversité de ces demandes est très impressionnante : elle va du RMI au cadre débutant dans la vie active.

Bannissons de notre vocabulaire le terme "logement social" pour le remplacer par "logement conventionné"

Un souhait pour les élus : l'attribution des logements par une commission municipale, voire même extra-municipale qui aurait une conséquence immédiate : la disparition du spectre de la peur des "logements sociaux". Que dire à nos citoyens qui aspirent à devenir propriétaires d'une habitation individuelle, et qui sont aujourd'hui bloqués par un foncier trop onéreux.

Une solution : constituer dans nos ZAC un parcellaire foncier locatif sous forme de bail emphytéotique progressif en fonction de la durée. Nos jeunes ménages seraient très intéressés par ce produit innovant. Pourquoi ne pas essayer ? Et que dire aussi des logements d'urgences dont chaque commune devrait se doter d'un minimum d'équipement.
L'anecdote qui va à contresens de la volonté des élus : ayant construit deux logements un T et un TI après avoir été créditée d'une aide de l'État de 50%, notre commune s'est vu infligée une contribution pour un accompagnement social de 15 664 € annuels. La conclusion de cette volonté municipale a été de rendre les subventions d'État et de faire gérer par le CCAS ces logements.

Et que dire encore de l'absence de logements pour personnes âgées à proximité des lieux médicalisés afin d'assurer une sécurité auxquelles ces personnes aspirent.
Toutes ces réflexions doivent faire l'objet d'une priorité essentielle sur le thème : avoir un toit pour s'abriter.