Sur ceux qui n'aiment pas les critiques et
qui prétendent toujours vouloir positiver

Rien n'est parfait dans notre monde d'homo sapiens car tout est dépendant de notre cerveau, individuel et collectif, par le biais de la culture accumulée depuis des dizaines de milliers d'années. Et tout change. Exemples: En 1572 à la St Barthélémy, des milliers de Huguenots furent massacrés par les troupes royales et la faction du duc de Guise et les atrocités furent aussi de l'autre côté. Rien n'est pafait, car le pape d'alors fit graver une médaille pour célébrer l'évènement. Hier c'étaient nos deux guerres mondiales 14-18 et 39-44 en Europe et en Asie, . Aujourd'hui c'est l'Irak, l'Iran, Ben Laden et demain quoi d'autre?

Quand la Cour des Comptes et la Chambre Régionale des Comptes, formulent des observations sur ce qu'ils considèrent comme des dysfonctionnements, afin d'améliorer le fonctionnement de nos services publics, personne ne dit mot. Les responsables à qui s'adressent leurs observations répondent, ce que la loi leur impose. Personne n'aime être critiqué pour des dysfonctionnements de sa gestion. Quelle que soit la réponse, le fond n'est pas la question, elle comporte toujours une part de justification.

Quand de simples citoyens formulent des observations à leur tour, ils sont parfois l'objet de volées de bois vert de la part de représentants d'une "majorité". Voir une invective de ce genre qui nous fut adressée.

Positiver dit ce monsieur; comment "positiver" dans notre pays alors que le déficit et la dette sont hors de contrôle, que le pouvoir d'achat stagne ou régresse pour tous et surtout pour les plus défavorisés, que les inégalités croissent, que la sécurité et la justice se dégradent, que des émeutes se produisent dans nos cités, que l'État au plus haut niveau est enlisé dans des affaires, qu'une majorité de personnes interrogées par des instituts de sondages sérieux déclare que leurs enfants seront moins bien lotis qu'eux en matière de bien être....

Non monsieur, je ne positive pas à votre manière; l'état dans lequel se trouve notre pays mérite bien qu'on s'interroge et qu'on cherche à contribuer à l'amélioration de la situation à tous les niveaux. Si le pays en est là, c'est un peu la faute à tout le monde, car il n'y a pas d'un côté ceux qui ont raison et de l'autre ceux qui ont tort, mais des hommes et des femmes confrontés depuis toujours à leur environnement et à l'évolution du monde, pour survivre. Je sais, en lisant les journaux français et la presse internationale, que je ne suis pas seul.


Mis en ligne le 01/06/2006 par Pierre Ratcliffe. Contact: (pratclif@free.fr)