François Cavallier candidat à l'élection législative 2012 (suite)

L'éditorial

L'éditorial met l'accent sur la crise qui sévit en 2011 avec la crise de la dette souveraine. Elle va affecter les ressources financières des collectivités locales de manière structurellement durable. Il est admis désormais par tous que cette crise résulte de dépenses publiques excédant les recettes fiscales depuis trente ans, l'écart étant financé par l'épargne d'investisseurs - États, banques, fonds d'investissements, ménages et entreprises, etc. Cette situation était soutenable tant que la croissance de la production en valeur permettait d'augmenter le volume de la dette et le paiement des intérêts aux épargnants. La dette se compose d'un grand nombre de prêts, ayant chacun un taux d'intérêt et une durée. L'Agence France Trésor calcule un taux d'intérêt moyen et une durée moyenne pour caractériser la dette de la France (lien). Un autre indicateur est le taux d'intérêt des bons d'État à 10 ans (lien).

Notre État providence et ses dépenses publiques sont financés par prélèvements fiscaux sur l'activité de tous cad. la production de biens et de services des entreprises et de leurs travailleurs. Avec la crise et la baisse de la production, la dette est devenue insoutenable du point de vue des investisseurs; les investisseurs vendent les obligations d'État de leur portefeuilles; cela fait baisser la valeur transactionnelle de ces bons ce qui se traduit par une hausse du taux d'intérêt sur leur valeur nominale. Quand l'État doit renouveler un emprunt pour rembourser un emprunt arrivant à échéance, il doit supporter un taux d'intérêt plus élevé pour vender ses bons. Le taux d'intérêt moyen de la dette augmente alors progressivement à mesure des renouvellements d'emprunts. L'Agence France Trésor a jusque maintenant pu maintenir les taux relativement bas, un peu plus élevés que ceux de l'Allemagne (lien); mais l'AFT s'attend à une hausse progressive du taux d'intérêt moyen au cours de 2012. La prochaine émission de bons d'État sera le 5 janvier 2012 pour un montant de 7 à 8 milliards d'€ (lien).

La crise de la dette souveraine contraint l'État de réaliser l'équilibre des comptes publics - État, collectivités locales, protection sociale, sous la pression des marchés, de la gouvernance de la zone euro et de l'Union Européenne. Cela ne peut se faire que par la baisse sélective des dépenses publiques, la maîtrise de la fiscalité et la stimulation d'une nouvelle forme de croissance économique. Il s'agit de trouver un juste équilibre entre des mesures d'austérité nécessaires et des actions de relance de l'activité économique dont les recettes fiscales dépendent. C'est ce que Nicolas Sarkozy président a évoqué lors de ses voeux aux français le 31 décembre 2011 (lien).

Notre canton de Fayence va connaître des moments plus difficiles, ce qu'évoque François Cavallier dans son éditorial. La situation confirme selon moi que le modèle de développement suivi jusqu'ici - mitage et dispersion de l'habitat - n'est plus soutenable; ce modèle est celui des années fastes après les 30 glorieuses. Les communes ne peuvent plus suivre en équipements collectifs, coûts de fonctionnement et d'entretien et respect de normes et de règlements toujours plus contraignants. Il faut donc concentrer là où c'est possible et poursuivre l'aménagement commencé de la plaine, au pied des quatre communes qui forment le noyau du canton, entourées des quatre communes électrons.


Mis en ligne le 31/12/2011