Il faut bien reconnaître que le contexte de l'action publique aura rarement été aussi incertain qu'il l'est aujourd'hui.éditorial du bulletin municipal de Callian de février 2012. Ce bulletin comme les récents de 2011 ne figure pas dans le site officiel de Callian (lien)
Il faut bien reconnaître que le contexte de l'action publique aura rarement été aussi incertain qu'il l'est aujourd'hui.
Il y a bien sûr à cela des raisons structurelles que nous connaissons depuis longtemps. Depuis trente ans (droite et gauche confondues), l'Etat décentralise en nous déléguant, à nous les communes, de plus en plus de responsabilités et de moins en moins de moyens. Je classerai aussi la crise dans les raisons de fond, parce que même si son déclenchement et sa brutalité étaient imprévisibles, le fait est que de façon générale l'Etat s'est surendetté depuis quarante ans à tel point qu'il fallait bien qu'à un moment la crise éclate.
S'y ajoute aujourd'hui un lot de raisons conjoncturelles qui contribuent à nous placer dans une situation véritablement nébuleuse. L'approche des élections présidentielles nous prive de toute lisibilité sur la réforme territoriale (et donc sur l'avenir du Département, notre premier partenaire). Avec la période de réserve qu'elle impose au Préfet, elle va aussi geler pour plusieurs mois la décision finale sur le schéma de cohérence territoriale, si tant est que ces schémas soient maintenus après ces échéances...
Cerise sur le gâteau, les services fiscaux de l'Etat ne sont pas en mesure de nous informer du produit d'une part de nos propres impôts (les règles en sont devenues tellement complexes que personne ne sait comment les appliquer), mais cela ne les empêche en rien de nous imposer abruptement une distinction des trésoreries du budget principal et du budget de l'eau qui vient remettre en cause des années de gestion équilibrée. Nous voterons avant le printemps, comme à l'accoutumée, nos documents budgétaires 2012: sachez que l'exercice s'annonce, dans un tel contexte, assez surréaliste !
Ce numéro de début d'année m'offre enfin, après la cérémonie du 13 janvier que vous avez encore été très nombreux à honorer de votre présence, l'occasion de vous redire tous nos voeux de santé et de bonheur pour chacune et chacun d'entre vous.
François Cavallier mire de Callian, vice président du Conseil Général du Var