À propos du PLU de Callian
retour sur la réunion publique du 27 mai 2011

Je reviens sur la présentation du projet de zonages faite par CITADIA lors de la réunion PLU du 27 mai. Le projet présenté était bien celui que nous avions anticipé, sur la base des informations données par le maire lors de la cérémonie de voeux 2001: un petit lotissement à la place de la salle des sports du chemin de la fontaine, un éco quartier à la place des tennis et de la salle des associations de l'espace Bourgain, et en remplacement, un centre sportif à côté de la ferme photovoltaïque Eneryo sur la route de St Cézaire; ce dernier réalisé à coût nul pour la commune car financé par les réalisations immobilières précitées donc par les acheteurs des logements.

Ce projet est censé répondre à l'objectif de freiner la croissance de la population, durant la prochaine décennie, à 1.1% par an en moyenne soit environ 380 habitants permanents par rapport au recensement de février 2011 (3300). C'est de ce ce postulat que découle l'augmentation du nombre de logements à prévoir de 200. Je note qu'on a tenu compte dans ces chiffres d'une proportion de résidents secondaires de 25% - en baisse par rapport au taux actuel de 27%. En effet, à 2.5 personnes en moyenne par logement, 200 logements correspondent à 500 habitants; et si l'on compte 25% de résidents secondaires le nombre d'habitants permanents supplémentaires au sens du recensement INSEE, ne serait que de 75% de 500 soit 375.

Je ne sais pas le cheminement d'études que le maire de la commune et ses adjoints ont adopté pour élaborer ce projet de zonages présenté le 27 mai, notamment si des alternatives ont été envisagées. Je comprends, comme l'a dit le maire, que la logique était d'utiliser du foncier appartenant à la commune. Tout porte à croire cependant que ce projet était dans les esprits puisque le maire l'a annoncé lors de ses voeux le 19 janvier; et nous avons appris qu'un appel d'offres avait été lancé pour une étude de zone d'aménagement concerté (ZAC) et qu'une conseillère municipale avait exprimé des réserves quant à l'implantation d'un centre sportif sur le plateau du Déffens (voir par ailleurs). Partant de cet à priori, je crois qu'on a demandé à Citadia de mettre le projet en perspective pour le justifier à postériori. L'essentiel du travail de Citadai a été de faire le diagnostic (présenté en décembre 2009) et le plan d'aménagement et de développement durable (PADD en 2010) présenté en mai 2010.

Lors de la réunion publique du 27 mai 2011, le maire a été confronté à l'opposition quasi unanime des participants de la salle à ce projet; il semblait l'avoir anticipé puisqu'il a indiqué qu'il était prêt à ne pas donner suite au lotissement du bas et à l'éco-quartier du haut et à se limiter au reclassement d'une partie des zones NB.

Je ne sais ce qui sortira des nouvelles études du maire, mais à titre personnel, je crois qu'il serait dommage de renoncer à l'idée de base: réhabiliter la petite zone de foncier publique près de la chapelle Notre Dame des roses, prévoir un éco-quartier quelque part sur la commune et concentrer tous les équipements sportifs publiques à l'espace Bourgain proche du centre village.

Pourquoi par exemple ne pas ré-aménager la salle des sports en une centre culturel et de télétravail, (lien) avec quelques logements autour, une valorisation de l'espace autour de la Chapelle et si possible jusqu'au pont de chemin de fer sur la Camiole.

Un télécentre est un espace hébergeant des télétravailleurs salariés ou indépendants. Ils y trouvent au minimum un bureau privatif à louer à la journée, à la semaine ou au mois ; des équipements partagés (accès à haut débit, télécopie, imprimante, ordinateur, vidéoprojecteur…) et des services permanents ou occasionnels. Le télécentre peut être situé dans un local ayant une autre vocation comme un hôtel d’activité, une pépinière d’entreprise, un incubateur, une mairie, une école, un bureau de poste, une trésorerie, une maison de services publics… Il peut utilement servir de lieu de travail permanent ou occasionnel pour des télétravailleurs habitant à proximité et dont l’entreprise est éloignée, de bureaux de passage pour des télétravailleurs nomades…, de lieux de rencontre pour les télétravailleurs indépendants exerçant à domicile à proximité et désireux de rompre leur isolement (DIACT 2006).

Je crois qu'il est souhaitable de poursuivre plus avant le travail d'étude de la phase III du PLU, sans contrainte du temps: expliciter les objectifs, identifier les alternatives, les comparer et les mettre en perspective pour les présenter à la population en toute transparence... Si tel était la démarche, alors la réunion du 27 mai aura été un réel exercice de démocratie participative, ce qui est finalement le plus important.

Mis en ligne le 18/06/2011