pays de Fayence: 40 ans d'histoire

Le pays de Fayence - c'est 9 communes groupées en une EPCI: une communauté de Communes. Cette communauté de communes est aujourd'hui "gouvernée" par un Conseil Communautaire de 30 personnes: les 9 maires et 21 conseillers issus des 9 communes: 5 de Fayence et de Montauroux, 2 de Bagnols en Forêt, Callian, Tourrettes et Seillans, 1 des autres communes Bagnols en Forêt, Mons et Tanneron . Qui sont-ils(elles). On voit ainsi la prépondérance des communes de Fayence et de Montauroux: 12/30 soit 40% du conseil. Si on ajoute Callian et Tourrettes, cela fait 18/30 soit 60%. Or ces 4 communes forment que ce j'appelle les communes noyau, les autres étant périphériques dont Bagnols et Tanneron bien éloignées et proches d'autres territoires: Pégomas Mandelieu pour Tanneron; Fréjus pour Bagnols. Les 4 communes "noyau" représentent une population permanente de 18501 sur 28266 soit 65.5%.

Voir ici un tableau qui montre les caractéristiques des 9 communes et de l'EPCI.

Cette situation date de 2006 date à laquelle la communauté de communes fut créée. Auparavant, les communes étaient indépendantes, chacune développant son territoire selon ses intérêts propres. On ne partageait que quelques activités dans le cadre d'un syndicat intercommunal à vocation multiple, le SIVOM: la mutualisation concernait principalement les déchets et les transports scolaires. Le territoire se composait alors des 8 communes du canton de Fayence - donc hors Bagnols en Forêt qui s'est joint à la communauté de communes créée en 2006, en 2014 lors de la réforme des cantons. Le canton de Fayence est alors devenu une partie du canton de Roquebrune, groupant Roquebrune et Puget sur Argens. Le premier conseiller départemental de ce nouveau canton fut François Cavallier élu en 2014 (mandat 2014-2020) avec l'appui des maires des 9 communes. Le 2è conseiller départemental est Nicolas Martel maire de St-Paul, élu en 2020.

Lors de la réforme des cantons, les communes isolées - n'appartenant pas à une EPCI - étaient contraintes d'adhérer à une EPCI. C'était le cas des Adrets de l'Esterel et de Bagnols en Forêt. Ce sont les maires de ces communes qui firent décider leurs conseils municipaux. Les Adrets rejoignirent la Communauté d'agglomération St-Raphaël-Fréjus à cause de l'opposition de Nello Broglio contre le projet de Fonsante déjà envisagé par Callian; Bagnols en Forêt rejoignit le pays de Fayence à cause de l'opposition de Michel Tosan contre la décharge des Lauriers.

Il y eut ensuite en 2015 la réforme territoriale de la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), sous la présidence de François Hollande, réforme qui renforçait les intercommunalités en augmentant les compétences obligatoires transférées par les communes.

Il est bon de rappeler l'histoire d'avant la communauté de communes de 2006. Chaque commune développait ses activités propres au pied de son village le long de la RD562. Les maires y étaient encouragés par l'État, dans la perspective de la croissance économique, mantra de l'époque. C'est ainsi que furent créées les 13 zones d'activités économiques qui s'échelonnent de la Colle Noire à l'entrée Est du territoire, jusqu'à Brovès à l'extrêmité Ouest, sur une distance de 24km.

Ces développements accompagnaient la croissance démographique du territoire, dans chacune des communes. C'est une croissance démographique externe par l'arrivée de retraités, de Français du Nord et d'étrangers de l'Europe attirés par les qualités du pays, paysages, environnement, prix de terrains plus accessibles que sur le littoral. Les maires ouvraient leur territoire à l'urbanisation diffuse en créant les infrastructures de voiries. Mais toute cette population devait s'achalander en nourriture, en biens d'équipement et consommables de la société moderne, d'où le développement des activités dans la plaine et les 13 zones d'activités.

Publié ce 13/12/2022 20h30. Suivez mes mises à jour.

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Mis en ligne le 11/12/2022 pratclif.com